lundi 27 juillet 2015

Bilan de notre TOUR DU MONDE

Tout d’abord, quelques tonnes de chiffres :

Nombre de jours de voyage : 281

Nombre de vols : 18
Distance parcourue en avion : environ 75000km
Distance parcourue au sol : environ 30000km
(donc si vous comptez bien, plus de 100000km au total, soit plus de 2 fois le tour de la Terre !)
Nombre de moyens de transport utilisés : 10 (avion, bus, ferry, catamaran, train, voiture, camping-car, taxi, minivan, métro)
+ moyens locaux pour s’amuser : petit coucou, 4x4, bateaux, vélo, cheval, funiculaire, trishaw, téléphérique, télésiège, pédalo, surf des sables, kayak, luge… et beaucoup de marche à pied !)
Nombre de voitures de location : 9 (pour 5 pays)

Nombre de pays (partiellement) visités : 14

Nombre de bagages : 7 (1 gros sac à dos de 14kg, 1 sac à dos de 9kg, une valise cabine de 7kg, et 1 petit sac à dos chacun, soit un peu moins de 40kg au total)

Nombre de photos conservées : plus de 11000 (avec le record pour les USA : près de 2500 ! normal tout est grand aux USA…), soit 40 photos par jours en moyenne
Nombre d’articles dans le blog : 77 (avec celui-ci)
Nombre de pages visitées dans le blog : 23759 (au 26/07/2015), soit, en moyenne, plus de 84 chaque jour !

Coût global de l’escapade : 75000€ soit environ 270€ dépensé chaque jour pour 4 en moyenne...



       Indéniablement, comme vous vous en doutez, nous n’avons aucun regret, le bilan global est extrêmement positif. Nous avons adoré chaque pays visité, chacun nous dévoilant des facettes différentes mais toujours intéressantes. Nous avons pu ainsi savourer des paysages magnifiques, des chefs d’œuvres de la nature, et en même temps découvrir des façons de vivre différentes de la notre.                Au travers de notre parcours, nous avons appris (ou revu) des pans de l’histoire de l’humanité (souvent plutôt sombres, il faut dire, que ce soit sur le plan humain ou environnemental). Au final, nous en avons pris plein les yeux pendant 10 mois !

       La vie à 4 pendant tout ce temps s’est plutôt pas mal passé : très peu de frictions entre adultes et entre enfants, mais un certain nombres de tensions entre professeurs et élèves (surtout avec Tom), on avait anticipé cela… Nous avons essayé de varier les logements : hôtel, chez l’habitant, auberge de jeunesse, camping-car, ... L’organisation de la vie quotidienne s’est installée d’elle-même, même si notre mobilité chaque jour n’aidait pas à reproduire le même schéma quotidiennement. Au fil des mois, nous avons pu voir les enfants prendre de l’assurance dans leur vie de tous les jours, que ce soit pour baragouiner quelques mots étrangers, s’orienter dans les lieux inconnus ou pour aller à la rencontre des autres.


       Pendant ce tour du monde, le temps nous a semblé filer à 100 à l’heure. Nous ne nous imposions pas de rythme soutenu, mais au final, nous avions toujours l’impression de courir, ce qui est certainement lié au nombre important de choses réalisées chaque semaine.
      Nous n’avons jamais eu non plus l’impression d’être isolé : merci à Internet, ses blogs et Skype ! Et merci également et surtout aux nombreuses personnes rencontrées pendant ces 10 mois, qu’elles soient de France ou des pays visités, touristes, exilées ou autochtones, francophones ou pas. : nous avons fait des superbes rencontres, en nouant des liens, parfois improbables, avec beaucoup de gens qui nous ont tous soutenu dans notre projet. Merci à eux d’avoir remonté, inconsciemment, le moral des enfants, et sans doute le notre à quelques occasions.


       Ce qui nous a manqué, pendant cette balade : le bon pain, les pâtisseries (nous sommes Français, hein !), un bon café quand on en a envie,(ça c’est pour Bruno), les légumes (marre des pappas fritas ou des french fries), la cuisine (avec de bons outils et de bon produits), la machine à laver, le jardinage, et pour les enfants, les copains, leur chambre  et l’école (enfin, plutôt les récrés).
     Ce qui ne nous a étonnement pas manqué : le sport, la routine, le fromage, la charcuterie, les vêtements, les bonbons Haribo (pour Bruno, enfin, ça ne nous a pas empêché d’en acheter dès qu’on en trouvait, quelque soit le prix), les vieilles voitures en panne (encore pour Bruno).
     Ce qui ne nous a vraiment pas manqué : le boulot, le ménage, les informations quotidiennes, l’hiver.

       Nous tenons à remercier particulièrement nos parents, Marie-Thérèse et Serge et Françoise et Jean-Marie, qui étaient disponibles 24/24 pour nous aider où que nous soyons (appeler la banque ou British Airways, débloquer la boîte aux lettres e-mail,…), et qui ont entretenu la maison et le jardin au mieux pendant notre absence.
     Un énorme merci également aux copains, Mélanie, Valérie et Kathelyn et David, , qui ont également surveillé et maintenu la maison : nous l’avons retrouvée comme nous l’avons laissée !
       Un immense merci aux copains que nous avons rencontrés ou retrouvés pendant ces 10 mois et avec lesquels nous avons passés de super moments.
      Et enfin, un merci démesuré à vous tous, lecteurs du blog, petits et grands, qui nous ont suivi, souvent avec une grande assiduité et parfois avec quelques commentaires toujours encourageants (désolé pour ceux, nombreux, qui n’ont pas réussi à mettre des commentaires mais qui voulaient …).

     Grâce à vous tous, nous avons vécu une tranche de vie formidable que nous ne devrions pas oublier de sitôt !

Somme toute, nous sommes prêts à repartir ….
                           ...même si la reprise de la vie normale, de l'école (2 semaines et demie) pour les enfants et du travail pour les grands s'est passé et se passe encore (1 mois et demi après le retour en France) très bien...



mercredi 24 juin 2015

Retour à la maison !

Ça y est, nous sommes de retour en France ! 

          Après un vol sans encombre depuis Capetown, nous arrivons tôt le matin à Londres. Nous rallions la gare de Saint Pancras en métro, en faisant une pose du côté de Westminster, en particulier dans un petit parc où nous tuons le temps en jouant sur les jeux (le plancher musical que nous avion découvert à l'aller à beaucoup de succès) et en retournant dans la pizzeria qui avait, souvenez-vous, permis à Tom et Lise de se transformer en pizzaiolo, le temps d'un dîner. Cette fois-la, ils auront moins de chance et devront se contenter de savourer leur excellent repas italien.
     En début d'après-midi, Eurostar et vers 18h00, arrivée à la Gare du Nord, où attendent impatiemment Serge et Thérèse, les grands-parents et également notre cousin Alan et sa fille Savanha, Alan étant venu quasi-exprès depuis la Meuse pour nous faire un coucou. Tout ce petit monde s'est retrouvé chez Anne , la sœur de Bruno, et Olivier pour passer une journée de retrouvailles... et fêter l'anniversaire d'Anne et de Tom (un peu en avance) avec un magnifique gâteau maison improvisé : juger vous-même : 




       Samedi soir, Nous prenons notre dernier transport en commun, le TGV, pour enfin arriver à Châtellerault. A la descente du train, un comité d'accueil surprend les enfants par ses cris et ses applaudissements : les copains sont venus nous accueillir chaleureusement et par surprise ! Après de longues minutes de retrouvailles, le chef de gare nous invite va quitter la gare qu'il souhaite fermer pour la nuit ! La soirée se poursuit alors jusqu'à la nuit (4-5 heures plus tard qu'en Afrique du Sud, c'est quand même plus sympa pour ce type de soirée !) à la maison, que nous retrouvons avec grand bonheur.




      Merci à tous pour ce retour en France et ces accueils très agréables : ça conforte notre sentiment que, pendant 10 mois, nous n'avons jamais vraiment été seuls dans notre aventure et que, via les mails, Skype et ce blog (merci Internet !), nous avons gardé le contact avec la famille et les amis.

Bilan de l'Afrique du Sud

       Nous sommes tous les 4 unanimes pour dire que nous finissons notre périple avec un excellent choix de pays. L'Afrique du Sud que nous avons parcourue (plus de 5000km !) a été magnifique du début à la fin : les parcs animaliers, le Lesotho, le Drakensberg, la côte est suivant l'Océan Indien, la Garden Route et enfin Capetown, tout nous a dévoilé des paysages splendides, qui n'ont pas grand chose à envier à l'ouest américain. La population nous a semblé plutôt sympathique, la nourriture, si elle n'est pas très variée, est en revanche plutôt bonne et plus de 2 fois moins chère qu'en France, à iso-qualité (et bien plus copieuse). Bref, on s'y sent bien.

         Il faut toutefois rester tolérant et compréhensif sur quelques aspects pratiques de la vie de tous les jours, en particulier liés aux infrastructures du pays : en 1 mois, nous avons supporté 4 "load shedding", ces coupures de courant programmées et tournantes sur plusieurs quartiers (dans tout le pays), 2 coupures d'eau (là, c'était des accidents semble-t-il), une panne d'internet (et quand ça marche, ça ne marche pas vite...), une panne de portail électrique, 2 crevaisons (vu certains chemins que nous avons empruntés, ce n'est pas si pire !)

       La population noire est de prime abord plutôt joyeuse, avec des rires très fréquents dans les groupes. Mais, après quelques jours, on y repère également beaucoup de regards tristes, ce qui met le doute sur le niveau de joie des vivre de cette population (9 Sud-africains sur 10 sont noirs). Toutes les villes et les campagnes ont leurs "villages" de cabanes, de nombreuses personnes sont désoeuvrées, nous n'avons jamais vu autant de gens mendier aux feux tricolores qu'en RSA et les petits boulots (jugés inutiles en France, et qu'on a éradiqués) sont innombrables : serveurs d'essence (1 par pompe), aides aux stationnement, surveillants de parking, nettoyeurs, vendeurs de rue, ... Plusieurs discussions avec des congolais émigrés nous ont fait comprendre la détresse de nombreux noirs, qui considèrent vraiment que les blancs ont encore le pouvoir et l'argent : 25 ans après la fin de l'Apartheid, la réalité économique n'a pas vraiment changé, et il faudra certainement 1 ou 2 autres générations pour voir se créer une réelle mixité sociale et économique. Même si nous avons vu des noirs dans des gros 4x4 et quelques blancs faire la manche, chaque jour, ce sont majoritairement les blancs qui roulent dans les grosses voitures et possèdent les (souvent très grandes) maisons ; tous les logements où nous avons dormi, et les restaurants où nous avons mangé étaient tenus par des blancs pour une clientèle quasi exclusivement blanche ; en revanche, les serveurs, les gardiens, les femmes de ménage et le personnel étaient tous noirs. Cette situation à plutôt eu tendance à nous mettre mal à l'aise au fil des jours.

        Et paradoxalement, celui qui a combattu ces inégalités et injustices toute sa vie a quasiment atteint le stade de Dieu de la patrie : Nelson Mandela est partout : sur les billets, sur les affiches, ses statues ou peintures sont dressées partout, son nom est donné aux rues, aux jardins publics, à une fleur... Il fait converger sur lui toutes les années de combat contre l'Apartheid et les années de libération qui ont suivi la chute du gouvernement. Cette déification est extraordinaire.

      Bref, l'Afrique du Sud est une superbe destination aujourd'hui et nous espérons qu'elle le sera encore plus lorsqu'un équilibre plus juste des richesses sera atteint (soyons optimistes) dans quelques années.




Capetown (Afrique du Sud)

(du samedi 6 au jeudi 11 mai)

      Ça y est : nous avons atteint notre dernière destination : Capetown, la capitale législative de l'Afrique du Sud. Nous avons réservé une location à une quinzaine de km au Nord du centre-ville, sur la côte, à 5mn à pied de la plage. Le soir de notre arrivée, il y a panne d'eau pour toute la ville (un truc rarissime à Capetown...) ; elle sera rétablie à 23h00. Nous allons directement à la plage admirer le coucher de soleil (enfin du bon côté de la mer !) et en même temps la vue, depuis la mer, sur le centre de Capetown qui se love au pied de la Table Mountain, cette montagne plate à l'aspect assez inhabituelle. La plage semble infinie du nord au sud et le calme de la mer (on est en fait dans une immense baie) nous permet de faire un concours de ricochets jusqu'à la nuit.


      Le lendemain, il fait aussi beau que la veille : nous décidons donc de partir à l'ascension de Table Mountain, à pied, au grand dam des enfants qui ont bien répéré le téléphérique en alternative. Il nous faut 2 heures pour nous hisser jusqu'au plateau où nous pique-niquons. Le chemin était finalement très abrupt, le plus souvent avec des pierres pour former des marches, et les enfants ont impressionné beaucoup d'autres randonneurs qui suaient des litres d'eau ! Et c'est Virginie qui est arrivée la dernière ! Beaucoup d'efforts mais ça valait le coup : la vue sur la ville et la côte est magnifique et cette montagne elle-même, avec ses sœurs qui s'étendent jusqu'à la pointe de la péninsule, donnent un relief vraiment unique à cette ville.



      Lundi matin, RDV en centre-ville pour un "free walking tour", cette visite à pied par un guide bénévole, comme on avait réalisé à Valparaiso. Celle-ci est plus courte et donc moins fouillée qu'au Chili. Elle nous permet de découvrir quelques bâtiments datant de la colonisation de Capetown d'abord par les Portugais, puis par les Hollandais et enfin par les Anglais ; l'architecture est donc largement dominée par le style victorien, qui se mélange avec des bâtiments modernes carrés et en béton bien moins esthétiques... Notre guide nous redonne quelques notions sur l'apartheid et nous montre entre autre la cathédrale St George qui a vu Desmond Tutu se faire sacrer archevêque, le premier noir, au grand dam du gouvernement blanc impuissant, les bureaux où l'on venait chercher sa classification blanc, noir ou coloré, ou encore le City hall, d'où Nelson Mandela a prononcé son premier discours public à sa sortie de prison.
       L'après-midi, nous allons manger dans le quartier de Bo-Kaap, tout près, en direction de Table Mountain, qui regroupe la communauté musulmane, et qui fait perdurer la tradition des petites maisons colorées à 1 étage  : très sympa. Enfin, le soir, nous allons nous perdre dans le port réhabilité il y a quelques années en lieu de commerces, de restaurants, d'hôtels,... tout en conservant son rôle portuaire. La fatigue et les courbatures de la veille aidant, la visite sera de courte durée...



        Le jour suivant, nous profitons du temps toujours très clément pour aller manger un Chip and Chips sur une plage un peu au Nord, qui permet de jouir d'une belle vue sur la mer. Puis, direction le jardin botanique de Kirstenbosch, réputé l'un des plus beaux du monde. Et c'est sûrement vrai : sa situation au pied de Table Mountain et surplombant la ville permet des vues panoramiques, ses arbres plusieurs fois centenaires sont magnifiques et les plantes, disposées en larges jardins par familles sont entretenues à la perfection. Nous n'aurons pas le temps de tout parcourir, mais les enfants joueront 1/2h au loup avec 3 frère et sœurs de leur âge et pour eux, c'était ça la meilleure partie du jardin ! Tom s'est rassuré en disant qu'il était en pleine forme, prêt pour jouer à nouveau avec les copains ! Vivement de les revoir ! 



      Mercredi, nous prenons la voiture en direction de notre dernier logement, au milieu de la péninsule du Cap, sous Capetown, de manière à la visiter sur nos 2 derniers jours. Nous l'avons choisi près d'un parc national qui héberge une colonie de pingouins africains, proche des Humbolt, que nous avons ratés en Nlle-Zélande. C'est là que nous passerons plus de 2 heures à les observer marcher, entrer et sortir de l'eau, se frictionner entre eux ou encore aller chercher inlassablement des brindilles pour parfaire le nid sur la plage. C'est un régal de voir ces animaux si sympathiques et attendrissants.



        Jeudi, dernier jour en Afrique et surtout dernier jour de notre tour du monde (les enfants sont impatients d'être au soir) ! Avant de rejoindre notre avion, nous poussons jusqu'au sud du sud, au Cap de Bonne Espérance ; pour les puristes, ce n'est pas le point le plus au sud, qui est en réalité à quelques km d'ici, et qui se nomme Cap Agulhas, mais c'est celui que tout le monde a appris à l'école... Nous sommes chanceux car nous bénéficions d'une superbe journée (c'était couvert la veille), et le bout de la péninsule ne baigne donc pas dans la brume comme c'est souvent le cas. Finalement, nous passerons plus de temps sur Cape Point, à quelques centaines de mètres, qui abrite les 2 phares et qui est plus impressionnant car ses falaises de plus de 100m tombent à la verticale dans l'eau telles une proue de gros navire. Nous savourons les dernières minutes avec un pique-nique au bord des vagues formées par l'océan Atlantique ET l'océan Indien : ce n'est possible qu'ici ! 




lundi 8 juin 2015

Suite du trajet vers Capetown - Afrique du Sud

(du samedi 30 mai au samedi 6 juin)
         Après nos quelques jours à travers le Drakensberg, que nous avons réellement apprécié, nous avons décidé de rejoindre la région de Capetown, tout à l'ouest, en longeant la côte, ce qui nous fera rouler près de 1500 km.

        Notre première étape est Port Saint Johns, une ville côtière de l'Océan Indien, sur l'embouchure de la Mzimvubu River. En fait, notre logement s'en trouve à 5 km, et surplombe la "Second Beach", une plage au fond d'une baie formée par des collines qui tombent dans la mer. On retrouve une végétation luxuriante qui fait penser aux paysages de jungle malaisienne. Les enfants ont réussi à se baigner, malgré le froid de l'eau et les nuages peu encourageants ; les requins n'ont pas voulu d'eux cette fois-là...


       Le lendemain, départ tôt pour rejoindre Port Elisabeth... Ah non, encore raté, car une roue avant est crevée (repérée bien sûr une fois que le coffre est bien chargé !...) et il faut la changer puis la faire réparer, ce qui annulera nos efforts pour s'être levé tôt. Ceci dit, nous avons expérimenté le Midas local, c'est à dire un cabanon en tôle à la sortie de la ville avec 3-4 gars, 2 masselottes, un compresseur et une baignoire remplie d'eau de la rivière en contrebas. En 20 mn, Le pneu est réparé avec une mèche et ça nous a coûté 25 rands, soit environ 2 euros ! Et les gars ont du boulôt jusque là, ce qui n'est étonnant vu la qualité des routes, des pistes et des véhicules en général !


        Après ce faux départ, près de 600 km avalés dont une bonne moitié sous la pluie et dans une purée de poids, qui nous commence à nous faire regretter le nord du pays et son ciel bleu sans nuage, depuis notre arrivée dans le pays.
       
       A mi-chemin, nous dormons à Port Elisabeth, où nous avons failli rester bloqués à cause du portail électrique qui ne voulait plus s'ouvrir. Le boy du logement a sorti 3 rallonges et un couteau de cuisine (??), s'est mit à relier les rallonges entre elles en dénudant les fils avec les dents et en faisant des épissures, tout cela pour amener le courant au moteur du portail... Au bout de 15mn d'essai infructueux, Bruno à réussi à démonter le couvercle du moteur du portail (il n'a toujours pas compris comment, vu qu'il était verrouillé !) et, en appuyant sur le premier bouton visible, le portail s'est ouvert... Nous avons alors lâchement abandonné notre hôte avec son couteau, ses bouts de fils et son portail bloqué en position ouverte !
       A midi, pause déjeuner à Jeffrey's bay, LE spot de surf de l'Afrique du Sud. Et depuis la magnifique plage, nous avons observé... aucun surfeur ! Enfin si, un groupe d'une trentaine de dauphins qui chassaient et de temps en temps surfaient les superbes rouleaux : une vraie chance de pouvoir les admirer ainsi ! Et dans cette ville, une ambiance très américaine encore une fois, de par les immenses maisons sur la plage, le restaurant, quasi copier-coller d'un resto que nous avions fait près du lac Powell, ... c'est assez rigolo de revivre, à la fin de notre périple, des moments gardés en tête 9 mois plus tôt, à des milliers de km d'ici  ! 


         Après une nuit un peu frisquette et surtout pluvieuse, nous profitons d'une belle journée pour randonner aux alentours de la ferme où nous logeons, qui donne sur l'océan, au sein du parc Tsitsikamma, qui a été créé pour sauvegarder quelques rares hectares de forêt indigène qui n'ont pas été totalement coupés par les colons. La côte, restée donc sauvage, est très jolie, avec ses montagnes qui plongent dans la mer.



         Le jour suivant, nous poursuivons notre route vers l'ouest en commençant par visiter 2 parcs animaliers : le premier sur les singes, principalement récupérés après une période de domestication (qu'ils supportent mal après 3-4 ans) et à qui il faut ré-apprendre à vivre dans la nature ; le second sur les oiseaux, dans une immense volière crée dans un petit vallon. Les enfants ont bien aimé cette pause animalière, guidée en français pour les singes en plus ! 





        Le soir, nous faisons halte à Knysna, tristement célèbre pour les supporters du foot tricolores il y a 1 an (l'affaire du bus...). Cette petite ville semble très agréable, avec à la fois sa lagune reposante et à quelques centaines de mètres plus loin sa cote abrupte, où se nichent de superbes villas. Du coup, le lendemain matin, après avoir admiré la vue sur la lagune et la mer du haut du point de vue surplombant la ville, nous lézardons dans la petite marina sous le soleil qui chauffe doucement. Dommage de passer si rapidement...



     Après de nouvelles heures de route, nous arrivons sur Oudshoorn, plus à l'intérieur des terres, au milieu de montagnes moyennes, dont on ne se lasse pas qu'elles nous accompagnent au fil des kilomètres. Ici, c'est le territoire des autruches, qui sont élevées pour leur viande et leur cuir. Il y a 100 ans, c'était pour les plumes, que quelques colons avaient créé ces élevages : à cette époque, le poids de plume valait celui de l'or. Nous visitons un élevage, avec un guide francophone (décidément, merci les expatriés du Gabon) qui nous fait découvrir cet animal très original et finalement attachant. Nous aurons même le droit de monter sur l'une d'elle, mais pas de faire de rodéo, le sol pouvant être glissant avec la pluie de derniers jours. Là encore, Tom et Lise vont garder quelques souvenir en tête ! Pour parachever notre découverte de cet animal au long cou, nous testons le soir le pavé d'autruche au BBQ (faut être motivé car le thermomètre ne doit pas dépasser 6-7 degré), et bien c'est excellent, avec une texture de steak de bœuf et un goût se rapprochant du canard.



         Enfin, nous programmons notre dernière longue tirée jusqu'à Capetown, soit 5 à 6 heures de route. Tom réussit à nous convaincre de visiter une grotte avec de longues et blanches colonnes drapees à 6km de notre chalet, avant de partir. Malheureusement pour lui, et pour nous tous, nous crevons un pneu juste avant d'y arriver : une belle vis dans le flanc d'un pneu arrière. Du coup, changement de programme, de pneu, et retour à Oudshoorn pour faire réparer cette nouvelle roue (décidément, 2 crevaisons en 1 semaine, ça commence à devenir pénible !). Le Midas local ressemble plus à ce qu'on connaît en France, avec des outils et un atelier dignes de ce noms, et la réparation avec un patch est plus conventionnelle également que la précédente réparation. Même temps de réparation (20mn) mais facture 2 fois plus élevée : 60 rands, soit un peu moins de 4 euros, ça reste étonnamment bon marché, comparé à la France !

         Nous reprenons la route sereinement cette fois jusqu'au Cap, sous un beau ciel asur ensoleillé et toujours au milieu des si belles montagnes. La route est large, sans défaut, sans animaux sur les bas-côtés, sans marcheur le long, peu fréquentée, le trajet est agréable...


dimanche 31 mai 2015

Début de descente vers le sud

(Du vendredi 22 au vendredi 29)
       Après nos découvertes des animaux de la savane, notre périple consiste à descendre tranquillement vers la région de Capetown le long de la cote de l'océan indien.

          Nous commençons par passer 2 jours en sortant de la RSA pour visiter le petit royaume de Swaziland. En fait, notre incursion dans ce pays assez déshérité de limitera à la visite du Mlilwane Wildlife Sanctuary, un petit parc à la faune protégée, composé de superbes montagnes et de pleines herbeuses, où paissent en liberté antilopes, zèbres et gnous. L'absence de fauves permet de s'y promener à pied ou en vélo, ce qui fait du bien, après les nombreux km en voitures des derniers jours. Côté animal, rien de bien nouveau ; en revanche, les montagnes basses qui surplombent le parc sont vraiment agréables. Nous prenons notre temps pour randonner à pied et à découvrir les danses et musiques swazi, entre 2 repas locaux (et copieux) au feu de bois, y compris les petits dèj. Nous allons même visiter un village swazi attenant au parc ; le chef du village est absent, mais nous sommes accueillis par sa fille, en tenue traditionnelle, accompagnée d'une dizaine d'enfants de 1 à 10 ans environ. Elle nous explique la vie quotidienne (qui n'a à priori que très peu évolué) des hommes et des femmes du village et tente, avec un piètre succès, de nous faire entonner les chants de chaque tâche ménagère... Au final, une présentation qui manque un peu de spontanéité, mais donne un aperçu de la vie locale. Et devinez quoi ? Tom veut faire une hutte en paille à son retour en France, comme celle des Swasi ! ...


     Dimanche, nouvelle journée de route pour rallier le Drakensberg, la région située au Nord-est de l'autre royaume indépendant, le Lesotho. Sur les bords de route, nous croisons un nombre incroyable de gens en tenue du dimanche qui se rendent ou revienne de la messe ; dans cette région, où beaucoup de gens vivent dans des cabanes de fortune, avec des revenus très limités, c'est impressionnant de voir les efforts faits sur le soin de tenues vestimentaires, parmi lesquelles costumes-cravate, tailleurs, robes et même robes de soirée...

Le fourgon semble en panne, il y aura du retard à l'église !

      Le soir, nous nous posons pour trois nuits dans un "backpackers" (auberge de jeunesse), en pleine campagne, au pied d'une barrière montagneuse extraordinaire, l'Amphithéâtre. Elle fait partie des montagnes qui constituent la frontière naturelle de la RSA avec le Lesotho. La région est réellement magnifique.

      Le lendemain, nous prenons une visite guidée qui nous emmène de l'autre côté de cette barrière, c'est à dire au Lesotho : nous y découvrons des paysages de montagne à couper le souffle, des peintures rupestes de 8000 ans, quelques habitants d'un village (les basothos, reconnaissable à leur couverture qu'ils portent encore aujourd'hui comme manteau), parmi lesquels l'un des professeurs de l'école (106 élèves, comme à St Sauveur), la femme-médecine, quelques enfants du village qui viennent à notre rencontre tout au long de la journée. Notre guide nous explique l'histoire de ces habitants, leur mode de vie, quasi-inchangé depuis des siècles, leur pauvreté, et nous fait goûter un plat typique, une semoule de maïs accompagnée d'épinards épicés, ainsi qu'une bière locale à base d'ananas, pas vraiment immanquable... Une super journée, qui nous permet de découvrir ce peuple qui compte parmi les 3 plus pauvres au monde.


La femme-médecin du village

Vivi, en pleine discution avec des enfants du village qui ont testé nos sandwich

Le cabinet de consultation de la femme-médecin

       Le jour suivant, nous randonnons au pied de l'Amphiteatre : nous n'avions jamais vu une barrière naturelle aussi imposante, avec ses montagnes comme des dents sur leur gencive, un peu à la manière de Monument Valley, aux USA. Le peu de précipitations cette année, nous empêche de découvrir une cascade de près d'1 km de long, à sec en cette période. Dommage.


      Le troisième jour, nous calons une balade à cheval juste après le petit déjeuner : la période de l'année, très creuse touristiquement, nous permet d'improviser à la dernière minute. Nous profitons du soleil matinal pour admirer, depuis la plaine au milieu des hautes herbes, ces montagnes-portail du Lesotho.


        Puis, nous prenons la route jusqu'à la Champagne Valley (qui ne possède aucune vigne...), pour nous loger dans un superbe chalet (lui aussi choisi presqu'au hasard sur place), au milieu d'une propriété magnifique, et surtout en face de l'école du Drakensberg Boys Choir, un choeur d'adolescents assez réputé dans cette région. Et nous assistons bien sûr à la représentation hebdomadaire des 70 garçons, pour moitié noirs (le public est à 99% Blanc, ce qui nous interpelle un peu). La prestation est à la hauteur de leur réputation. Tom et Lise ont préféré la deuxième partie, sur base de chants africains, à la première, plus traditionnelle. Il y avait pourtant un gospel particulièrement endiablé !
       Le lendemain matin, réveil matinal sans problème pour Tom: le propriétaire du chalet avait amené une canne à pêche à la mouche la veille et doit nous montrer comment on s'y prend pour taquiner le" yellow fish" dans l'étang de la propriété. Après quelques lancer "à blanc" sur le parking de la réception (et la perte d'une mouche), Tom et Bruno se retrouve en barque au milieu de l'étang et là.... Tom se fait piquer par un insecte au doigt ! Retour en catastrophe dans le chalet mais finalement, pas d'allergie et plus de peur que de mal. Nous retournons sur notre barque et pas de touche, pas de poisson et au bout d'une grosse demi-heure, perte de la mouche. Nous rentrons bredouille, mais Tom est super content d'avoir testé cette nouvelle technique de pêche et il se débrouille pas trop mal ! 
     Ensuite, poursuite de notre descente pour arriver dans le Drakensberg sud. Nous logeons cette fois dans un rondawel, une maisonnette circulaire avec un toit en chaume, assez fréquente dans cette partie du pays.


         Le lendemain, nous avons programmé une randonnée entre le poste frontière Sud-africain et le sommet de la passe qui permet d'entrer au Lesotho, 1000m plus haut : le Sani Pass. Les 15km de piste qui mènent au poste frontière sont assez cahoteux mais notre Toyota s'en sort bien. Après notre tampon de sortie du pays, nous nous engageons à pied sur la piste qui continue, mais qui est réservée aux 4x4. Et ce jour-là, les petits ne sont pas motivés du tout : nous ne ferons qu'un tiers des 8 km prévus jusqu'au sommet avant de pique-niquer et de redescendre. Ce n'est pas grave, nous avons bien profité de la belle journée et surtout des superbes vues sur ces montagnes et cette vallée magnifiques.

Le Lesotho, c'est par en haut à gauche...


mercredi 27 mai 2015

Plus que (encore) quelques jours !

Pour ceux qui se disent que nous devrions bientôt revenir, et bien, ils ont raison !
Notre retour en France est programmé le 12 juin prochain et à Saint Sauveur le 13, si tout va bien.
Nous sommes ravis de pouvoir vous retrouver physiquement, et en même temps nous sommes vraiment bien ici en Afrique.
A très bientôt !