mardi 30 décembre 2014

L’Ile de Chiloé (Chili)

(Mardi 23 au Samedi 27)
      L’Ile de Chiloé est cette grande île à 30mn en bac du continent, qui a la renommée d’être très jolie. Nous avons réservé une chambre d’hôtes dont Marie, notre hôte de San Pedro de Atacama, nous a parlé suite à une chaude recommandation d’un couple de Français emballé par cette adresse qui n’est dans aucun guide. Nous sommes accueillis à bras ouverts par Dalva et Raphaël, un couple soixantenaire, anciens pêcheurs, qui possède une maison sur le port de Tenaun. Tenaun est un petit bourg perdu sur une pointe à l’est de l’île qui possède une église classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Et là, la maison est tellement bonne que sur 3 jours prévus sur place à visiter les alentours, nous perdons au moins 2 jours à … ne rien faire à Tenaun, sauf à pêcher (Rafaël a monté une ligne spéciale pour Tom), à voguer sur Mechuque, une île presqu’en face de Tenaun, à nous balader autour du village, à discuter avec nos hôtes et leurs amis de passage, à préparer à manger et à faire la vaisselle.

L'église de Tenaun
Vue du haut de Tenaum
      Tom découvre la pêche à la crevette des sables en sautant sur le sable (c'est rigolo pour celui qui regarde et fatigant pour celui qui pêche !) ; et avec ses crevettes, il pêche ses premiers poissons depuis longtemps et nous demande de rester habiter ici (décidément, si nous revenons en France, nous aurons de la chance !).

Vous êtes où les camarones ?

Tom à la pêche sur son ponton, jusque tard le soir ...
     Nous réveillonnons le 24 au soir avec nos hôtes et le 25 à midi (enfin plutôt à 16 heures, le pêcheur n’est pas pressé… !), nous avons le droit à un superbe plat d’agneau cuit à la broche au barbecue pendant 2 heures. Un régal et de très bons moments passés…presqu’en famille. Merci à Dalva et Rafaël pour ce moment de Noël passé ensemble, qui nous a fait oublier que nous étions loin de la famille.

Autant dire qu'il n'est pas resté grand chose à la fin du repas ...
     Au fait, il est passé aussi au Chili, le Père Noël !! Tom et Lise ont trouvé au pied du respectivement sapin de Noël en carton et du Bonhomme de neige achetés 2 jours auparavant un cadeau : une poupée, cousine de Barbie, qu’il faut habiller de multiples tissus, pour Lise et un pistolet à fléchettes en mousse pour Tom (avec viseur laser !). Nous espérons que le Père Noël est également passé en France : n’hésitez pas à nous dire ce qu’il vous a ramené !

    Nous réussissons quand même à nous extirper de notre chambre d’hôtes pour aller apprécier quelques unes des nombreuses églises en bois d’alerce, classées à l’Unesco. Celle de Tenaun semble la plus harmonieuse, celle de Castro présente un intérieur en bois brut magnifique.

L'église de Castro, en tôle à l'extérieur...
...et en bois à l'intérieur
     Nous allons également nous balader dans le Parc National de Chiloé, qui dévoile plusieurs forêts dont une forêt humide coincée entre l’Océan Pacifique et le lac Cucao, et qui est remarquable par sa végétation serrée.

La jungle de Cucao

      L’ambiance générale de l’île nous fait penser à l’Irlande, avec ses moutons, ses collines vertes et ses petits ports de pêches avec ses maisons colorées en bois.

Les maisons sur pilotis de l'île de Mechuque

lundi 29 décembre 2014

La région des lacs (Chili)

(Jeudi 18 au Lundi 22)
     Après un vol de 5 heures avec une pause rapide à Santiago, changement radical de décor ! Nous atterrissons à Puerto Montt pour découvrir la région des lacs et nous nous retrouvons dans un mélange de Suisse, d’Autriche, d’Allemagne, avec des prés verdoyants, des vallons, des vaches partout, des maisons « normales » en bois et en couleurs, et des lacs évidemment, … bref, rien à voir avec nos précédentes contrées désertiques.

Puerto Octay, au nord du lac Llanquihue

     A l’aéroport, nous louons une voiture, pour circuler dans la région et remonter jusqu’à Santiago/Valparaiso par la route dans 15 jours. A noter que nous testons un loueur local (de Puerto Montt – il y en a plusieurs à côté des grandes marques de location), c’est à dire quelqu’un qui n’a pas de bureau sur place, propose un véhicule plus grand et environ 30% moins cher que les loueurs Avis, Hertz et autres. Ces derniers, plutôt que de réduire leur tarif pour essayer de nous capter comme clients, nous proposent deux offres : la leur et celle du loueur local, plus intéressante financièrement et à priori avec les mêmes garanties ! Bref, on n’est pas en France…

     Nous passons les 4 nuits suivantes dans la meilleure adresse du Routard pour le Chili ! Nadia et Armin (elle est Chilienne, il est Suisse) nous accueille à la sortie de Puerto Octay, dans leur dortoir hexagonal en bois, à côté de leur demeure, également en bois, et avec un toit végétalisé, au sein d’un parc fleuri de lavandes et autres plantes odorantes. Le couchage avec les gros édredons est top, le petit dèj copieux et excellent, les odeurs de bon repas du soir omniprésentes, le tout au calme à la campagne. Royal !


      Nous profitons de cette pause rurale pour circuler autour des lacs qui nous entourent : nous découvrons une cascade au fond d’une vallée luxuriante, nous montons sur le volcan Orsono, ce qui nous donne l’occasion de faire une bataille de boules de neige avec les enfants (2-3 heures après qu’ils se soient baignés dans un lac à la fin du pique-nique sur la plage).


Ballade en forêt

Pique nique au bord du lac avec clown Bijouxxx

Sur le volcan Osorno



     Tom revit à l’idée de pêcher dans les lacs : nous lui achetons une mouche et il ne manque pas une occasion de titiller les truites et les saumons, jusqu’à boycotter son repas pour le remplacer par quelques minutes de pêche… Sans succès malgré ses efforts : pas de saumon ni truite attirés par sa jolie mouche !




       Enfin, nous proposons à Evelyn, alias Clown Bijouxxx, qui loge avec nous et qui n’est pas motorisée, de l’emmener pour visiter le volcan Orsono et découvrir un fjord quelques kilomètres plus loin. En remerciement, elle nous engage tous les 4 en volontaires d’office pour l’aider à faire son numéro de clown le lendemain pour une quarantaine  d’enfants défavorisés de Puerto Octay, à l’école dont s’occupe Nadia. C’est notre Arbre de Noël à nous, sauf que c’est nous les acteurs ! On a passé un super moment, les enfants ont eu l’air ravi (les nôtres et ceux de l’école), le Clown Bijouxxx s’est senti moins seul sur la scène et on a bien rigolé de nos déguisements improvisés, de notre rôle de famille de cirque russe (même que 2 enfants sont venus nous demander si nous étions réellement de Russie, parce qu’ils nous trouvaient des airs d’Italiens…). Tom a même improvisé une danse Hip Hop pour essayer d’entrainer les jeunes Chiliens avec lui !


Cirque russe à Puerto Octay !!

samedi 27 décembre 2014

Le désert d’Atacama (Chili)

(Dimanche 14 au Mercredi 17)
     Nous arrivons de bonne heure à Calama, une ville à une heure de San Pedro de Atacama, notre destination finale. Après un petit déjeuner frugal à la sortie du bus, nous allons à l’aéroport où nous attend notre voiture de location. Enfin, où aurait dû nous attendre la voiture…5 heures après, nous conduisons notre Citroën C3 (hé oui, nous voyons quelques Peugeot/Renault/Citroën au Chili…) vers San Pedro !

     San Pedro est une ville oasis au milieu du désert d’Atacama, où 1/3 des maisons du centre-ville sont des restaurants, 1/3 des agences de voyage et 1/3 des hôtels… Cette ville est le point de départ de nombreuses excursions plus ou moins éloignées. Le désert d'Atacama est lui-même une vaste étendue plane, coincée entre la Cordilière des Andes et une autre barrière montagneuse, et issue de l'évaporation de la zone sédimentaire créée entre ces 2 barrières de montagne. 

     Pendant ces 3 jours, nous visitons le désert d'Atacama, la Vallée de la Lune, toute proche de San Pedro, le Salar de Talar, plus éloigné (2-3 heures de route et piste) et quelques lagunas, à quelques km de San Pedro. L’une d’elle est plus salée que la Mer Morte, ce qui nous fait flotter et donne une sensation inédite pour nous ; les autres abritent, entre autre 3 espèces de flamand roses, dont le flamand chilien. Nous finissons notre séjour en allant nous baigner dans un petit Canyon où coule une source à 37°, en plein milieu du désert aride !

Un des rares locataires du désert d'Atacama !
Le Salar de Talar
Vue de la Vallée de la Lune
La laguna Piedra, sur-dosée en sel...
Le canyon de Puritama, aux eaux chaudes


    Ces excursions, toutes différentes, nous permettent de contempler des paysages magnifiques et grandioses, entre les volcans en fond de décor, les étendues de roches salées, celles-ci ayant des formes inattendues, les lagunes aux teintes allant du blanc au bleu profond et tout simplement les montagnes qui arborent diverses couleurs selon la végétation, les roches et la lumière du soleil.


      Après ces 4 nuits sur place, nous précipitons notre départ pour aller chercher du vert ! La veille pour le lendemain, nous trouvons, avec l’aide de Marie notre hôte, un billet d’avion en direction de la région des lacs, à 2 heures d’avions au sud de Santiago.

samedi 20 décembre 2014

Arrivée au Chili (Chili)

(Mercredi 10 au samedi 13)
     Nous quittons Arequipa un peu rapidement (Virginie a besoin de verdure, après ces dernières semaines dans les contrées arides), sans avoir visité tous les sites « du Routard », mais sans regret.

       Direction le Chili, avec un passage en bus : une première liaison avec un bus long trajet jusqu’à Tacna, puis un collectivo (minibus local) pour traverser la frontière. Tous se passe bien, à l’exception d’un douanier zélé qui refuse de laisser passer la barque en totora (roseaux) de Tom, pour des raisons d’interdiction de passage de végétaux, bois, graines,… Nous avions prévenu Tom de ce risque mais vous imaginez sa tristesse face à des règlementations qui le dépassent … Bref, un mauvais souvenir que ce passage de douane pour notre apprenti constructeur de barque en roseaux ! Heureusement, la grosse barque a fait oublier au douanier les petites, rangées dans les sacs à dos …

La dernière photo de la barque de Tom ...
    Nous arrivons à Arica, une petite ville côtière et nous choisissons une auberge de jeunesse tenue par un Néo-Zélandais (donc avec plein d’anglophones) à 5 mn à pied de la plage. Nous passons 2 jours dans cette ville, qui nous semble très relaxante, d’abord grâce à sa plage, son eau à bonne température (une exception sur la côte nord du Chili et du Pérou), ses vagues super sympa à surfer et également la proximité des pélicans et des tortues (mais l’eau n’est pas transparente, dommage…) et surtout le civisme des conducteurs chilien, qui est aux antipodes de celui des conducteurs péruviens : dès qu’on montre qu’on a l’intention de traverser une route (et même une 2x2 voies !), ils s’arrêtent, mettent les warnings, bref, on traverse en sécurité et en plus aucun klaxon !! Mine de rien, ça change la vie des piétons (les conducteurs français peuvent s’en inspirer !)

      Au programme de ces 2 jours, baignade, pique-nique sur la plage, ballade en ville et sur le port, où nous observons des lions de mer (du coup, on a compris pourquoi ça s’appelait comme ça : ils ont une crinière, ils dorment tout le temps et ils rugissent de temps en temps), des pélicans, des vautours (les mêmes qu’au Pérou). Nous croisons également une française qui loge dans notre auberge, et qui ne vit que pour les voyages (le temps d’économiser en France ou en Angleterre et hop, elle repart pour quelques semaines ou mois, selon le budget). Elle nous fait rencontrer une autre famille de français, avec 3 enfants, dont 2 du même âge que Lise et Tom ; eux sont partis de France 6 mois et ne parcourent « que l’Amérique du Sud ». Malheureusement, nous ne partagerons qu’une discussion tardive avant que chacun poursuive sa route.


Le roi des animaux...marins !


      Le vendredi matin, nous reprenons le bus pour nous diriger vers Iquique, une autre ville (plus grosse qu’Arica) de bord de mer, coincée entre la plage et une immense dune de sable qui la surplombe et la coupe du désert.

Arrivée sur Iquique
     Au programme, plage (encore !!), body-board, encouragements de l’équipe de France de Body-board, dont 8 athlètes sont engagés aux Championnats du Monde qui se termine ce WE (NB : c’est un Australien qui loge dans la chambre à côté qui nous explique que nous avons un double Champion du Monde : que ceux d’entre-vous qui le savaient nous le signalent via un commentaire, mais à notre avis, nous avons quelques lacunes dans nos médias sportifs français pro-foot !).

La France en plein relai de Body Board !! ALLEZ LA FRANCE !
     Nous allons également visiter une ville fantôme, ce qui n’emballe pas Lise qui a peur d’avoir peur. Nous lui expliquons que cette ville était née de l’extraction du salpêtre (engrais) il y a 100 ans et qu’avec l’arrêt de cette production il y a 50 ans, tout le monde l’a quittée et que plus personne n’y vit. Finalement, les petits ont couru de maison en maison pendant 2 heures dans cette ville classée au patrimoine de l’Unesco : ils ont trouvé génial de pouvoir entrer partout, dans les maisons ouvrières, dans l’école, sur la scène du théâtre, dans les locomotives et même dans la piscine en métal (vide). Tom nous a même demandé de déménager pour y vivre… comme ça il pourrait creuser la mine un peu plus et ramasser tout le salpêtre qui traîne par terre… Bref, ce fut une visite originale, avec ses clichés de Far West : chaleur, vent, poussière, maisons en bois,… il ne manquait que la musique d’Ennio Morricone.



       Le lendemain de notre arrivée à Iquique, nous prenons un bus de nuit pour arriver à San Pedro de Atacama.