(Mercredi 10 au
samedi 13)
Nous quittons Arequipa
un peu rapidement (Virginie a besoin de verdure, après ces dernières semaines
dans les contrées arides), sans avoir visité tous les sites « du
Routard », mais sans regret.
Direction le
Chili, avec un passage en bus : une première liaison avec un bus long
trajet jusqu’à Tacna, puis un collectivo (minibus local) pour traverser la
frontière. Tous se passe bien, à l’exception d’un douanier zélé qui refuse de
laisser passer la barque en totora (roseaux) de Tom, pour des raisons
d’interdiction de passage de végétaux, bois, graines,… Nous avions prévenu Tom
de ce risque mais vous imaginez sa tristesse face à des règlementations qui le
dépassent … Bref, un mauvais souvenir que ce passage de douane pour notre
apprenti constructeur de barque en roseaux ! Heureusement, la grosse
barque a fait oublier au douanier les petites, rangées dans les sacs à
dos …
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La dernière photo de la barque de Tom ... |
Nous arrivons à
Arica, une petite ville côtière et nous choisissons une auberge de jeunesse
tenue par un Néo-Zélandais (donc avec plein d’anglophones) à 5 mn à pied de la
plage. Nous passons 2 jours dans cette ville, qui nous semble très relaxante,
d’abord grâce à sa plage, son eau à bonne température (une exception sur la
côte nord du Chili et du Pérou), ses vagues super sympa à surfer et également
la proximité des pélicans et des tortues (mais l’eau n’est pas transparente,
dommage…) et surtout le civisme des conducteurs chilien, qui est aux antipodes
de celui des conducteurs péruviens : dès qu’on montre qu’on a l’intention
de traverser une route (et même une 2x2 voies !), ils s’arrêtent, mettent
les warnings, bref, on traverse en sécurité et en plus aucun klaxon !!
Mine de rien, ça change la vie des piétons (les conducteurs français peuvent
s’en inspirer !)
Au programme de
ces 2 jours, baignade, pique-nique sur la plage, ballade en ville et sur le
port, où nous observons des lions de mer (du coup, on a compris pourquoi ça
s’appelait comme ça : ils ont une crinière, ils dorment tout le temps et
ils rugissent de temps en temps), des pélicans, des vautours (les mêmes qu’au
Pérou). Nous croisons également une française qui loge dans notre auberge, et
qui ne vit que pour les voyages (le temps d’économiser en France ou en
Angleterre et hop, elle repart pour quelques semaines ou mois, selon le
budget). Elle nous fait rencontrer une autre famille de français, avec 3
enfants, dont 2 du même âge que Lise et Tom ; eux sont partis de France 6
mois et ne parcourent « que l’Amérique du Sud ». Malheureusement, nous
ne partagerons qu’une discussion tardive avant que chacun poursuive sa route.
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Le roi des animaux...marins ! |
Le vendredi matin,
nous reprenons le bus pour nous diriger vers Iquique, une autre ville (plus
grosse qu’Arica) de bord de mer, coincée entre la plage et une immense dune de sable
qui la surplombe et la coupe du désert.
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Arrivée sur Iquique |
Au programme,
plage (encore !!), body-board, encouragements de l’équipe de France de
Body-board, dont 8 athlètes sont engagés aux Championnats du Monde qui se
termine ce WE (NB : c’est un Australien qui loge dans la chambre à côté
qui nous explique que nous avons un double Champion du Monde : que ceux
d’entre-vous qui le savaient nous le signalent via un commentaire, mais à notre
avis, nous avons quelques lacunes dans nos médias sportifs français pro-foot !).
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La France en plein relai de Body Board !! ALLEZ LA FRANCE ! |
Nous allons
également visiter une ville fantôme, ce qui n’emballe pas Lise qui a peur
d’avoir peur. Nous lui expliquons que cette ville était née de l’extraction du
salpêtre (engrais) il y a 100 ans et qu’avec l’arrêt de cette production il y a
50 ans, tout le monde l’a quittée et que plus personne n’y vit. Finalement, les
petits ont couru de maison en maison pendant 2 heures dans cette ville classée
au patrimoine de l’Unesco : ils ont trouvé génial de pouvoir entrer
partout, dans les maisons ouvrières, dans l’école, sur la scène du théâtre,
dans les locomotives et même dans la piscine en métal (vide). Tom nous a même
demandé de déménager pour y vivre… comme ça il pourrait creuser la mine un peu
plus et ramasser tout le salpêtre qui traîne par terre… Bref, ce fut une visite
originale, avec ses clichés de Far West : chaleur, vent, poussière,
maisons en bois,… il ne manquait que la musique d’Ennio Morricone.
Le lendemain de
notre arrivée à Iquique, nous prenons un bus de nuit pour arriver à San Pedro
de Atacama.