vendredi 23 janvier 2015

Tahiti et Moorea (Polynésie Française)

(mardi 13 au vendredi 23)
         Voilà 2 noms d’îles qui évoquent le soleil, le rêve, les vacances, l’évasion… et bien, nous y sommes ! Nous commençons à être loin de la métropole car nous avons maintenant 11 heures de décalage horaire.

        Nous passons les 3 premiers jours à Papeete, capitale de Tahiti, la plus grande des plus de 250 îles de la Polynésie Française. L’objectif premier de ces 3 jours est plutôt administratif car il nous faut déposer nos 4 dossiers au consulat de Chine pour obtenir nos visas nécessaires à nos 10 jours de passage en RPC (République Populaire de Chine) en mars (les visas n’étant valables que 3 mois, nous ne pouvions pas les demander en métropole...). Et bien en 3 jours, nous n’avons quasiment fait que cela ! Nous nous sommes tout de suite mis au rythme polynésien… On exagère un peu, mais la chaleur humide ne nous a pas vraiment aidé à être efficace ; même les locaux trouvaient qu’il faisait chaud ! Du coup, nous avons sillonné un peu dans Papeete, qui n’a rien d’extraordinaire, sauf ses habitants qui semblent tous très sympathiques : sourires, fleurs dans les cheveux, discutant facilement (en roulant les « r »), tutoiement obligatoire,… On se sent bien instantanément (nous imaginons les Polynésiens arrivant à Paris et prenant le métro : ça doit être la douche froide assurée !). Ah si, l’autre facteur qui a plombé notre efficacité, c’est que le Tahitien arrête de vivre entre 17 et 18 heures (voire avant), du coup ça limite la journée si on démarre un peu tard le matin…

Vue de Papeete depuis le port
La pirogue, sport national tahitien

        Nous visitons également le Musée de la Perle (la perle de culture (la noire) est la 2ème source de revenu après le tourisme), très explicatif et très démonstratif, avec des personnages en cire et surtout une multitude de perles de toutes formes, tailles et couleurs. Et nous testons notre première plage polynésienne, au PK18 (ça veut dire à 18 km de Papeete), avec un aller-retour en bus qui passe… de temps en temps, on ne sait jamais vraiment ! Ce n’est pas la plage des Sables d’Olonnes ou de Saint-Gilles (en Vendée), côté taille, mais l’eau chaude transparente, les poissons multicolores, les coraux, tout cela fait quand même du bien.

La perle noire, la fierté de la Polynésie

       Enfin, nous sommes invités chez la famille que nous avions croisée furtivement à San Pedro de Atacama (nord du Chili) : Nadine nous avait donné quelques bonnes infos par mail depuis et même réservé la pension à Pape’ete pour nous et là, elle nous a concocté un des nombreux plats locaux : le carpaccio de thon. Et c’est excellent ! Merci à eux pour leur accueil et leur aide.


       Le vendredi, départ pour Moorea, à environ 30km au nord-ouest de Tahiti. L’île, en forme de cœur, est plus modeste que Tahiti (60km de périphérie) et réputée plus sauvage, avec de nombreuses plages, notamment du côté ouest où nous avons réservé un bungalow, les pieds dans l’eau.

       Nous louons une voiture pour les 2 premiers jours, pour faire le tour de l’île et emprunter l’unique route qui s’enfonce vers le centre, vers un belvédère. Ces 2 excursions se font sous quelques averses (nous sommes dans la saison des pluies, qui est donc la période creuse du tourisme) et avec quelques piqures de moustiques qui nous encouragent rapidement à nous réfugier dans notre bungalow ou dans l’eau chaude à 20 m du bungalow.

Les 2 baies de Moorea depuis le belvédère... sous la grisaille !

         Le mardi, nous avons prévu de nous lever tôt pour faire une sortie kayak afin d’aller voir des raies et des requins pointes noires : au réveil, c’était le déluge… qui a duré toute la journée. Nous sommes juste sortis sous la pluie et au milieu des terrains et de la route inondée pour aller au restaurant le soir goûter le mi-cuit de thon (c’est divin) et le mahi-mahi (dorade coryphène) à la sauce curry-coco (c’est à se damner également). C’était notre unique rayon de soleil de la journée !

C'est beau mais c'est un peu trop mouillé !

       Mercredi, grand jour pour Tom et Lise : ils vont passer un peu de temps avec un dauphin (nous avons anticipé les cadeaux d’anniversaire 2015 …). Un avis de tempête est murmuré pour le début d’après-midi, mais nous ne verrons qu’une courte averse avant le pique-nique. L’alerte a quand même fait fermer les loueurs de kayaks et autres embarcations pour aller voir les raies et requins que nous avions raté la veille : « caramba, encore raté ! ». Pour les enfants, nous sommes sûrs qu’ils ont passé un super moment avec Cocoa : ils étaient pendus aux lèvres du soigneur et ils sont revenus avec plein d’étoiles dans les yeux ! Ils ont également eu des explications sur les coraux, la faune et la flore du lagon et même visité le centre de soins des tortues marines.


C'est quand même mieux quant il y a soleil !!

      Jeudi, dernier jour pour tenter les raies et les requins. Si la journée démarre très agréablement, permettant à Tom et Lise de pêcher pendant que nous allons admirer les coraux et poissons du lagon en masque et tuba avant le petit-déjeuner, le milieu de matinée voit une nouvelle heure de déluge de pluie ! … avant que le soleil ne revienne réchauffer l’après-midi. Du coup c’est parti : kayak, masques et tubas et direction le spot de raies à 3-4 km de notre bungalow. Nous ne verrons qu’une raie à notre arrivée sur le spot puis plus rien pendant une petite heure de plongée. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !
Maigre consolation : nous croisons 2 raies sur le chemin du retour et apercevons un aileron de requin pointe noire qui se renfonce dans l’eau cristalline. Et nous rentrons avec un magnifique coucher de soleil devant notre chez-nous : nous n’en aurons eu que 2 pendant notre séjour à Moorea…

Voilà, vous en avez vu presqu'autant que nous !



        Vendredi, soleil et ondées avant notre retour sur Papeete pour découvrir notre location des 10 prochains jours : un catamaran, qui doit nous emmener visiter les îles Sous le Vent, toujours dans l’archipel de la Société, mais plus à l’ouest, avec Bora bora, Tahaa, Raiatea, Huahine...


     Malgré le temps, nous gardons un super souvenir de Moorea, avec son lagon poissonneux, ses montagnes arborées, son unique route dégradée, sa flore magnifique, ses habitants hyper-sympathiques (vous entrez dans 3 boutiques et vous avez vite fait de griller 1 heure à discuter… sans rien acheter !). La forme de l’île est en parfaite osmose avec le sentiment qu’on se fait d’elle en la découvrant.....


lundi 19 janvier 2015

Bilan du Chili (Chili)

        Là encore, une bonne surprise que ce Chili. Pauvre culturellement comparé aux Mexique et Pérou, le Chili est riche de paysages variés et extrêmes : des déserts minéraux du nord aux campagnes vallonnées du début de la Patagonie ou encore à l’île volcanique de Pâques, sans compter la pointe sud (Patagonie, Terre de Feu,..) que nous avions décidé de zapper, faute de temps et de peur que les enfants ne suivent pas lors des trekkings. A écouter nos compatriotes qui ont parcouru cette zone extrême, il nous faudra noter dans nos calepins de revenir pour explorer cette partie sud du pays. Une discussion d’hier soir avec une famille installée à Tahiti et qui a visité la Nouvelle Zélande nous a un peu rassuré en nous disant que nous allions trouver, dans quelques semaines, lors de notre passage en NZ, quelques similitudes dans les glaciers et les paysages.

       Les chiliens que nous avons rencontrés ont globalement tous été très sympathiques, de Dalva et Rafael (et Carlos leur fils), qui nous ont accueillis à Chiloé comme des membres de la famille à l’auberge de jeunesse de Pucon, qui nous a offert une bouteille de vin pour la fin de l’année, en passant par Nadia et Armin à Puerto Octay, qui sont des hôtes modèles. Nos péripéties routières nous ont amené à demander plusieurs fois notre chemin, c’est aussi parce que l’accueil de chacun de nos interlocuteurs était chaleureux à chaque fois.
Les habitants montrent (le temps d’un passage rapide bien sûr) une joie de vivre qu’on supporte très bien ! On a eu quelques émotions fortes, avec notre famille de pêcheurs ou encore avec notre clown Bijouxxx…

     Le niveau de vie nous a semblé bien plus élevé que le Pérou et bien souvent très semblable à la France (même si le réseau routier reste à améliorer, notamment les pistes encore nombreuses à goudronner et la signalisation routière pas franchement efficace). La cuisine, qui est décrite comme un point faible dans les guides touristiques, est plutôt agréable même si ce n’est pas le point fort du pays (NB : nous en profitons pour rappeler à tous que le Chili con carne n’est pas chilien mais mexicain, du coup on n’en a pas dégusté… ni même au Mexique d’ailleurs !).


     Bref, on a vraiment savouré notre mois chilien, dans un style encore différent des précédents pays. Et évidemment, on anticipe la question « le Chili, ça vaut le coup d’y aller ? » : sans hésitation OUI !!

Encore plus de 2000km en voiture et bus et plus de 10 heures de vol....
Le soleil crépusculaire chilien sur le désert d'Atacama


jeudi 15 janvier 2015

Ile de Pâques (Chili)

(jeudi 8 au lundi 12)
        Qui ne connaît pas au moins de nom cette île mythique, avec ses gardiens de pierre, les Moaï, éloignée de 4000km des premières civilisations humaines ? Nous logeons chez Tita et Lionel (elle est Mauri et cuisinière, il est de Limoges et guide), qui nous font découvrir cette île magnifique par le biais de la gastronomie et des visites en minivan.

          L’île forme un triangle isocèle, formé par trois volcans à chaque angle et de plus petits au centre. Les Moaï sont présents tout autour de l’île : il en a été décompté environ 700 dont plus de 400 dans la carrière-cratère de Rano Raraku. Lionel nous donne la version officielle de leur construction et édification mais également les dernières versions, non encore approuvées. Selon lui et certains archéologues, il est plus vraisemblable que les Moaï servaient de messagers vers les dieux protecteurs de l’île plutôt que de cultes aux anciens. L’histoire des habitants de l’île, très funeste après l’arrivée des continentaux (ils ont été jusqu’à 15000 habitants et ont été réduits à environ cent, après le rapt péruvien du début du XXème siècle et une épidémie ramenée par quelques survivants !), s’est perdue car il n’y a que de la transmission orale, qui a tendance à évoluer au fil du temps…






       Ce n’est pas si grave car du coup cette île magnifique garde son mystère et cela participe aussi à sa beauté… en plus de la couleur bleue profond de la mer, des vagues translucides bleu pastel, des rochers volcaniques, des volcans aux formes plus ou moins parfaites, des paysages tantôt désertiques, tantôt luxuriants,… bref, on adore cette île à l’ambiance très polynésienne.


La plage d'Anakena, unique sur l'île et sublime

Un lavatube, une coulée de lave dont la couche supérieure s'est figée



NB : ce qu’on appelle ambiance polynésienne, ce sont tous les clichés qu’on a captés/imaginés en France et qu’on retrouve finalement ici : cheveux longs, tatouages, rythme cool, plage, surf, barbecue sur la plage, musique omniprésente, cigarettes plus ou moins licite, voitures déglinguées, motards sans casques, … 

        Cette dernière étape achève en toute beauté notre périple sur le continent américain....

mercredi 14 janvier 2015

Valparaiso et Santiago (Chili)

(Samedi 3 au Mercredi 7)
        Santiago est une ancienne ville portuaire qui a grandi au XIX° siècle grâce à la ruée vers l’or en Californie, pour laquelle les colons passaient par le Cap Horn et faisaient halte ici avant de rejoindre leur eldorado. Avec l’ouverture du canal de Panama, la ville a perdu de son potentiel de développement.
      Aujourd’hui, c’est une ville au fond d’une large baie, coincée par des collines sur lesquelles s’accrochent une multitude de maisons colorées, reliées entre elles par des passages et des escaliers. L’esprit bohème règne dans cette ville qui affiche sur quasiment chaque support vertical, des tags, des graffitis, des peintures et quelques poèmes. L’ensemble aboutit à une certaine harmonie, qui se marie bien avec les nombreux bars et restaurants. Pablo Neruda avait choisi cette ville, en plus de Isla Negra et Santiago, pour trouver l'inspiration.





Même les cabanes à sandwich sont personnalisées !
      Les 2 jours passés sur place sont consacrés au repos, avec plage (il y avait bien 3 semaines que les enfants ne s’étaient pas baignés dans la mer !), pendant les 2 heures où le soleil daigne nous réchauffer, jeux pour les enfants, balades et découverte de la ville avec une visite organisée par deux jeunes dynamiques et sympathiques sur une matinée, qui nous donnent quelques infos  sur l’histoire de la ville, nous font découvrir quelques quartiers et tester le (vieux) trolleybus ainsi que les (encore plus vieux) ascensores, ces funiculaires séculiers qui permettent de ne pas cracher ses poumons à chaque ascension d’escaliers. Nous finissons la visite autour d’un verre, ce qui ne gâte rien.


       Mardi, nous prenons le bus pour Santiago. Nous arrivons dans une ville ensoleillée. Nous avons choisi une auberge de jeunesse, hyper class, dans une demeure du début du XXème siècle, aménagée moderne à l’intérieur et avec la piscine au bout du bar.
        Nous passons deux demi-journées à nous promener dans le quartier historique, qui fait penser à une ville européenne, avec ses bâtiments victoriens mélangés aux buildings en béton, plutôt style staliniens (massifs, gigantesques, en béton) ! La ville semble plutôt agréable, avec ses animations de rue (musique, clowns, peintres, jeux pour enfants,…), ses nombreux espaces verts, son calme relatif : pas de klaxon, seulement des vieux bus un peu bruyants. Nous favorisons une dégustation de glaces (classées parmi les 25 meilleures du monde !) à la visite du musée antropologique… Si vous trouver le parfum framboise-menthe un jour, jetez-vous dessus !


Le palais présidentiel

En clair : tantôt on roule dans un sens, tantôt dans l'autre sens (sur une des principales artères de la ville) !


      Jeudi, nous quittons la ville de très bonne heure pour aller embarquer pour notre dernière destination du Chili : l’Ile de Pâques.