L'île du sud - Nouvelle Zélande

(Du samedi 6 au samedi 21 février)

          Après notre étape polynésienne, nous voici en Nouvelle-Zélande. Mais attention, nous n'avons pas la tête en bas ! 

       Première ville :  Christchuch dans l' île du Sud. C'est une ville en pleine reconstruction après un tremblement de terre important en 2011. Nous profitons de son jardin botanique, de ses jeux pour enfants (très nombreux avec une grande pataugeoire ! ). Beaucoup de maisons sont en bois, de style anglais, très fleuries. C'est très reposant après notre trajet en avion. 

       Puis nous prenons une route touristique qui longe les sommets Sud de Christchurh, en direction de la presqu'île de Bank's. Ces collines sont magnifiques, l'herbe est sèche, nous voyons nos premiers moutons et la vue sur la ville d'un côté et sur la mer de l'autre est superbe. Nous dormirons au bord de l'eau avec des vaches de l'autre coté de la route. 

       Le jour suivant (lundi), nous prenons le petit déjeuner au soleil mais la pluie arrive vite et nous visitons Akaroa (ville où des Français sont  venus habiter en 1840 ! Les hôtels et restaurants portent des noms français comme La Rochelle. .. ) et la presqu'île dans le vent et l'humidité ! Dommage car c'est magnifique !

        Mardi, nous roulons vers le centre de l' île du Sud,  vers 2 lacs Lake Tekapo et Lake Pukaki. Nous pique-niquons près d'une aire de jeux pour enfants, encore une fois immense, les enfants sont gâtés dans ce pays !

        Mercredi, nous marchons jusqu'au sommet du mont John à travers un pré pour moutons, plus habité par les lapins que les moutons ce jour là ! Tom improvise un collet et Lise étudie les crottes de lapins. Personne ne râle, et une fois en haut, toute la famille est contente d'admirer la vue sur les lacs. Un observatoire d'astronomie est installé au sommet et nous pouvons approcher un télescope (et hop une petite photo pour Noé qui rêve d'astronomie ! ) ! Nous n'observerons pas d'étoiles puisqu'il est midi mais dans une lunette équipée d'un filtre, nous regardons le soleil et dans une autre lunette, nous observons le mont Cook (3700 m) qui est le plus haut sommet de Nouvelle Zélande. Après cette marche, les enfants s'amusent au bord du lac, Lise réussit à se mouiller mais l'eau est gelée par rapport à la Polynésie !!!

         Jeudi, visite d'Arrowtown, ancienne ville minière pour l'exploitation de l' or ! La ville est pleine de charme avec des boutiques très stylées et surtout, l'office de tourisme loue des " assiettes" pour partir à la recherche de pépites d'or dans la rivière de la ville. Voici donc nos 2 loulous, les pieds dans l'eau fraîche en train de tamiser le sable de la rivière ... nous ne serons pas plus riche à la fin de la journée, dommage.

Nous finissons la journée sur la route en direction de Te Anau, passage obligatoire pour aller à Milford Sound, un des fjords du Sud Ouest de la Nouvelle Zélande. Le vent souffle fort, Bruno se concentre sur la route pour éviter les écarts et nous traversons beaucoup d'élevages de moutons. Ils ont l'air plutôt au top ces élevages : moutons en bon état, beaux bâtiments, les champs sont même parfois arrosés et la viande que nous avons goûtée était excellente (même achetée en supermarché...). 

          Vendredi : fin de la route vers le fjord, celle-ci serpente entre les montagnes, les torrents et les lacs. Nous faisons une petite marche dans une forêt jamais exploitée, la mousse, les fougères et les lichens sont partout. Nous approchons du fjord, les sommets sont plus élevés et des glaciers sont visibles ! Cela donne envie aux enfants d'aller skier (surtout que les cousins doivent être sur les pistes en ce moment) ! Ensuite, croisière sur le Milford Sound : il y a pleins de cascades, des phoques... le pilote réussit même à nous mouiller en s'approchant de très près ! Nous repartons émerveillés et chanceux d'avoir bénéficié d'une belle journée, ce qui n'est pas toujours le cas... (il tombe dans les 10-15m de precicitation par an dans la region !)

Et justement, tôt lendemain, au programme une randonnée sur le haut des cimes... que nous ne ferons pas car elles sont toutes dans les nuages. Nous repartons donc en sens inverse de la veille, avec une pause à Te Anau où nous testons l'accès wifi gratuit de la bibliothèque (avec une salle dédiée ou s'entassent une vingtaine de touristes, les yeux rivés sur les pc et les téléphones ! ). Puis, encore des km au milieu des montagnes,  des moutons et des lacs pour arriver au lac Wanaka. Nous crampons dans une aire gratuite, où les petits tenteront sans succès d'apercevoir des kiwis, cet oiseau endémique timide qui ne sort que la nuit.

           Dimanche, après 20km de piste dans les alpages, grande randonnée vers le glacier Rob Roy, dans le parc national du mont Aspiring (le nom est certainement lié au fait que quand vous vous baladez dans ces paysages magnifiques et grandioses, vous n'avez plus mal à la tête puisque vous oubliez tous vos soucis ! ) : après 2 heures de grimpette dans la forêt, nous arrivons dans la vallée en contrebas du glacier, qui brillait ce jour-là sous le soleil, et qui donne naissance à de grandes cascades. Il y avait du monde à faire cette randonnée et on comprend pourquoi...

Retour le soir à Wanaka, avec dîner au coucher du soleil au bord du lac. Wanaka nous a semblé bien agréable, avec ses nombreux terrasses de bar-restaurants vue sur le lac, ses grands espaces arborés, ses grandes et jolies maisons : bref, un beau point de chute pour se relaxer en NZ.

             Le lendemain, beaucoup de km pour remonter vers le Nord. Nous faisons quelques haltes pour casser un peu la monotonie des enfants, avec une pause plage lorsque nous trouvons la côte ouest, et une pause ferme de saumons, où Tom est déçu de ne pas pouvoir en pêcher mais il se rattrape en les nourrissant avec les granulés sur lesquels se jettent tous les poissons du bassin. On repart avec un saumon qui finira en d'armes dans la poêle : un vrai régal ! 

          Mardi, grosse journée : visite de 2 glaciers, balade vers un lac non loin de notre camping sauvage et route encore vers le Nord pour finir dans un camping au bord de la plage ! Les 2 glaciers sont remarquables car ils finissent à 300m d'altitude, ce qui les rend extrêmement accessibles. Nous ne pouvons pas monter dessus (il faut pour cela prendre un hélicoptère avec un guide, ce qui revient assez cher pour 4) mais on distingue très bien les 2 langues de glace qui taillent leur chemin dans la vallée. Des pancartes montrent les photos des glaciers en 2008 et 2012 : c'est effarant de voir leur diminution en 4 années seulement !

          Mercredi, démarrage à 2 à l'heure (il est trop bien ce camping près de la plage mais surtout rien ne se met bien ce matin-la : les devoirs des enfants, la machine à laver qui ne finit pas son cycle, le sèche-linge qui ne sèche pas suffisamment, ...) avant de visiter les pancakes rocks, qui restent une énigme géologiques : il s'agit de couches sédimentaires qui se sont formées en "multicouche", ce qui fait penser à des piles de pancakes, au lieu de s'agglomérer en "3D" comme partout. L'après-midi est consacré une fois de plus à la route, qui prend pas mal de temps avec ses innombrables virages...

            Jeudi, nous sommes dans le parc national Abel Tasman, qui couvre une zone côtière du Nord de l'île. Nous découvrons d'abord les beautés de cette côte restée très sauvage en kayak, puis par un chemin l'après-midi qui suit la côte et ses eaux turquoises. La journée se termine par 2 heures de plage idyllique quasi déserte : une bonne journée sport-détente-nature !

          Vendredi, remontée vers Blenheim, où habitent depuis 9 ans Muriel et Damien, le cousin de Claude, qui a commencé sa carrière professionnelle en NZ, en temps que "vine-maker" et est devenu le directeur du domaine Clos Henri, propriété de 40ha au sein de la vallée de la Wairau River. Nous avons fait connaissance de la famille de Damien, qui se sent ici comme chez lui. Le samedi matin, Damien nous a fait faire le tour du domaine en pickup, pour le plus grand plaisir des enfants. Merci à lui et Muriel pour le super accueil et ce bon moment passé ensemble, certainement trop court ! 

L'après-midi, traversée en ferry vers l'île du Nord.

         On retient de ces 2 premières semaines la découverte d'une île magnifique, aux paysages grandioses, dont on a profité sous le soleil et le ciel bleu. Les villes (ou bourgades) dégagent un charme mélange anglais et américain, la côté ouest à des reflets de Tahiti au Nord et se découpe en fjord au Sud, on peut marcher sur un glacier le matin et se baigner à la plage l'après-midi... La seule ombre au tableau est la défiguration de nombre de montagnes par la déforestation, et malgré le replantage (principalement de sapin), cette nature sacrifiée fait mal au cœur.

Bilan de la Polynésie

        Dans la préparation de notre tour du monde, la Polynésie nous avait semblé une halte évidente lors de notre bascule du continent américain vers l'Asie. A l'époque, nous nous étions dit que ça nous ferait du bien à tous de faire un break, de reparler un peu français et de découvrir ce qui semble être un petit paradis lorsqu'on est en métropole.

         Hé bien, nous avions raison ! nous n'avons visité qu'un des 5 archipels, mais nous en avons vu suffisamment pour confirmer l'idée du petit paradis. Nous sommes arrivés à la saison des pluies et malgré cela, nous avons retenu l'impression d'un climat doux et agréable. Les habitants sont globalement très sympathiques, ils prennent le temps de vivre et semblent heureux (malgré un taux d'inactivité - il n'y a pas de chômage - important). La culture maori est très présente, avec la quasi totalité des gens tatoués, et le port quasi généralisé des fleurs dans les cheveux (pour les femmes).

         La nature est exubérante et généreuse, en fournissant nombres de fruits et légumes, ainsi que du poisson toute l'année. La seule ombre au tableau serait les prix élevés au supermarché, entre 50 et 100% plus chers qu'en métropole (ils sont compensés par l'absence d'impôt sur le revenu et de dépense de chauffage).
Nous avons croisé nombres de gens issus de métropole qui sont venus vivre ici et on n'a pas trop de mal à les comprendre. Si certains d'entre-vous réfléchissent à changer de vie pour quitter la grisaille et le stress de France, l'option polynésienne semble la bonne !

Croisière Catamaran - Polynésie Française

Vendredi 24 au dimanche 1er)
          Dès notre retour de Moorea, nous nous dirigeons vers le Yatch Club de Tahiti, où nous accueille Seb, qui nous installe dans le catamaran (un Lagoon 380 de 38 pieds avec 3 cabines) et nous emmène aussitôt faire les courses de ravitaillement pour 10 jours. Nous passons ensuite notre première nuit à bord, à quai, avec la houle qui nous agite bien, la pluie qui nous rince et les grincements du bateau contre le quai!

          Le lendemain, départ à 7h... enfin 8h car Bruno à raté le réveil ! Nous sortons de la marina en franchissant la passe (pour le vocabulaire lié au lagon, on vous renvoie à l'article écrit pour les élèves de CE1) qui est bien agitée et qui nous met dans l'ambiance tout de suite. Et de là cap sur Moorea pour changer de skipper : en effet, Seb est remplacé par Jérôme, qui avait eu besoin de récupérer son deuxième bateau décroché de son mouillage de Moorea la veille ... Jérôme vit sur un monocoque de 9m, au mouillage à Tahiti ; il est originaire de La Rochelle mais a suivi ses parents à l'âge de 8 ans pour arriver en 3 ans en jonque en Polynésie ; aujourd'hui il vit de la mer en vendant ses services en tant que skipper ou plongeur pour la pose de canalisations ou encore en réalisant divers travaux à la marina.

          A 17h, nous quittons Moorea pour l'île de Huahine et donc navigation de nuit, avec une forte houle, un vent pas intéressant (donc uniquement moteur) et des averses fréquentes ; nous nous relayons pour faire des quarts de 2 heures. La nuit est dure surtout pour Lise et un peu Virginie qui sont malades assez rapidement...

       
A Huahine, le temps et la fatigue nous imposent le repos jusqu'au lendemain : les petits découvrent avec joie l'utilisation de l'annexe pour aller chercher le pain au port le plus proche.
Nous voguons le lendemain vers Raiatea, qui partage son lagon avec sa petite sœur Tahaa. Nous passons 3 nuits au mouillage sur divers spots entre ces 2 îles, ce qui nous permet de remonter avec l'annexe la seule rivière navigable de Polynésie (et de découvrir la végétation luxuriante de ces îles hautes), de visiter une ferme perlière et une vanilleraie. Dans cette dernière, on nous explique que la culture de la vanille de Tahiti est héritée du Mexique (on avait raté cette info...) et comment les fleurs de cette orchidée sont fécondées manuellement, puis les gousses séchées. Dans la ferme perlière (visuellement juste une cabane au milieu du lagon), on nous explique comment sont créées les perles (des couches de nacre déposées naturellement par l'huître sur une bille installée savamment à l'intérieur de l'huitre), comment sont élevées les huitres, comment elle sont " opérées" pour insérer la perle initiale et pour prélever la perle grossie 2 ans plus tard ; nous plongeons pour aller voir les huîtres suspendues sur une corde et nous découvrons au pied de la ferme une profusion de coraux, avec leur faune colorée.
Jérôme nous emmène également à la "rivière de corail" : il s'agit d'un passage assez étroit et peu profond entre 2 motus, qui est alimenté par un courant plus fort que dans le reste du lagon. Les conditions sont réunies pour que le corail se développé à fleur d'eau et qu'il devienne le refuge d'innombrables poissons de toutes les formes et de toutes les couleurs. On se laisse donc porter par le courant dans 1 mètre d'eau pendant 300 mètres et on découvre un aquarium géant dynamique : c'est réellement magique ! On l'a fait 2 fois et on aurait pu passer la journée au sein de ces couleurs magnifiques et de ces poissons curieux.

           Nous partons ensuite vers Bora Bora : la bonne nouvelle, c'est que le soleil est enfin revenu et les couleurs du lagon sont magnifiques ; il fait même limite trop chaud, on a l'impression de cuire...
La mauvaise nouvelle, c'est que ni les raies manta, ni les requins citron (3-4 mètres et une tête pas sympa) ne seront au rendez-vous : un manque de chance très rare !
Pour les requins citron, Jérôme nous a fait sauter en dehors du lagon (en mer donc, bateau non amaré), avec 15 m de fond : la visibilité est parfaite et les quelques requins pointes noires qui nous ont approchés nous ont déjà fait monter l'adrénaline.
Pour finir le séjour, 2 nuits de navigation : la première pour revenir à Huanine, la seconde pour rentrer sur Tahiti. Les conditions de navigation étaient excellentes, ce qui nous a permis de n'utiliser que les voiles, mais elles n'ont pas empêché Lise d'être malade !

          Nous sommes rentrés fatigués mais avec du bleu plein les yeux et la séparation d'avec Jérôme à été difficile pour les enfants : en effet, il a été leur copain de jeux pendant 10 jours et Tom et Lise se souviendront de leurs parties de loup sur (et sous) le bateau ou de cache-cache, avec Jérôme caché en haut du mât !

Petit bug !

Bonjour à tous !

Pour ceux qui s'inquiètent de ne plus voir d'articles dans le blog depuis 15 jours, il y a une première bonne raison qui est l'absence de wifi sur la catamaran. Et il y en a une seconde, qui est le crash de notre petit mac book pendant notre croisière. Du coup, nous avons dû racheter une tablette et il nous faut un peu de temps pour la prise en main... et accessoirement du temps pour ré-écrire tous les souvenirs que nous avons emmagasinés durant notre balade sur les mer et lagons polynésiens. Nous avons perdu quelques photos également mais il nous en reste pour vous faire baver !
A très bientôt donc !