dimanche 29 mars 2015

Bilan de la Chine

       Disons-le tout de suite, après 10 jours, notre impression est très positive. C'est la Muraille de Chine qui nous a conduits à nous poser en Chine durant notre tour du monde ; en revanche, les avis mitigés, la grandeur du pays et les a-prioris, plutôt négatifs, nous avaient incités à limiter la durée de notre séjour. Nous voulions avoir un aperçu pour nous faire notre propre avis. Et bien c'est fait et, sans hésiter, il nous faudra revenir dans ce pays pour y passer plus de temps.

        Nous n'avons parcouru que 3 villes, et pour la dernière, Pingyao, uniquement la vieille ville historique. Bien qu'immenses, ces villes nous ont semblé très calmes et plutôt agréables à parcourir, et ce principalement dû aux véhicules à essence, au gaz ou hybrides, aux nombreux 2 roues quasiment tous électriques, aux immenses trottoirs et pistes cyclables et à la propreté (balayage et arrosage quotidiens) . Après, en tant que piéton, on n'est pas prioritaire face aux voitures et aux 2 roues et c'est un peu la loi du plus gros qui passe là ou ça l'arrange, en klaxonnant pour prévenir (a un rythme moins soutenu toutefois qu'au Pérou) ...

       Entre autres choses qui nous ont marqués, la taille de tout ce que les Chinois construisent : les routes, les bâtiments (nombre, hauteur,...), les places, les gares... des milions de m3 de béton encore et toujours.
Également le niveau de vie apparant à Pékin, très élevé, légèrement inférieur à Xian et vraiment inférieur à Pingyao, mais toutefois bien au-dessus de ce qu'on imaginait. Dans la capitale (au moins les quartiers que nous avons parcourus), les chinois sont plutôt très bien habillés, tous rivés à leur(s) téléphones(s) et leurs voitures sont quasiment toutes récentes, dont une bonne moitié de catégorie berlines luxueuses.

      Côté comportement, dans l'exercice de sa fonction, le chinois n'est pas particulièrement souriant, ce qui est compensé par le nombre de sourires spontanés dans la rue, notamment à la vue des enfants, et le nombre de photos réclamées avec Tom et Lise, voire nous 4. Certaines chinoises frisent l'hystérie pour prendre ou se faire prendre en photo avec eux... Ensuite, le référentiel de politesse/galanterie chinois est différent du nôtre : on se fait donc passer devant allègrement lorsqu'on monte dans le métro ou qu'on regarde une œuvre dans un musée (en revanche, le chinois laisse volontiers sa place asside de bus ou de métro aux anciens ou aux enfants). Les raclements de gorge ou les baillements ostentatoires sont fréquents, les discussions entre eux et au téléphone jamais discrètes (globalement, le chinois aime le bruit...), etc...
La barrière de la langue a évidemment été un frein pour échanger et approfondir notre connaissance de leur mode de vie.

      En tant que voyageur, on est surpris par l'habitude de contrôler des chinois : entre autre exemple, pour prendre le train, on subit 6 contrôles : passeport pour acheter le billet, passeport et billet pour entrer dans la gare, bagage aux rayons X pour finir d'entrer dans la gare, billet pour accéder au quai et billet une fois assis dans le train ! Et bien sûr, billet pour sortir de la gare à l'arrivée ! 

      Côté nourriture, on profite dans toutes les rues des odeurs appétissantes, souvent salées, parfois sucrées, émanant des innombrables vendeurs sur leur pas de porte. Les quelques plats, souvent assez conséquents, que nous avons testés nous ont bien plus, même si 1 ou 2 étaient un peu trop épicés à notre goût. Tom adore les crêpes roses à l'oeuf, à la ciboulette et à l'espèce de beignet à l'intérieur, faites en 1 mn sur le trottoir, ainsi que les pâtes et le riz nature... Les KFC, McDo et Burger King sont présents dans tous les quartiers, sans être envahissants ; KFC propose des sundays avec une sauce aux haricots rouges, qui reste" spéciale" pour notre palais... ces haricots entrenT dans pas mal de pâtisseries locales.

       Enfin, le climat nous a été plutôt favorable pour cette dizaine de jours. Pékin baignait dans une sorte de brume à nos premiers jours (brouillard? Pollution? ...), que nous avons retrouvée tout au long de notre boucle vers l'intérieur du pays.

Au final, une très bonne entrée en matière pour cet Empire du Milieu !


lundi 23 mars 2015

Chine - mars 2015

(Du lundi 9 au dimanche 22 mars)
     Lundi matin, nous ramenons sans soucis notre camping-car, Tom laissant sans trop de regrets sa canne à pêche pour les loueurs suivants (l'idée était très compliquée quelques jours auparavant...).
Nous avons un niveau de zenitude total puisque nous entrons dans l'avion sans même savoir la durée du trajet, ni l'heure locale à Hongkong, notre longue escale avant Pékin ! Et nous réalisons, une fois installés, que nous avons 11h de vol, autant que notre premier vol pour Los Angeles... Arrivés le soir à Hongkong, nous avons pris l'option de passer la nuit dans l'aéroport, vu le prix des hôtels et l'heure matinale du départ pour Pékin le lendemain. Les parents dormiront 1 heure ou 2 non sans difficulté, tandis que les enfants, qui avaient pris de l'avance dans l'avion, passeront une nuit blanche, à jouer dans l'espace enfants (Tom en est très fier, de sa première nuit blanche ! ).


    Mardi vers midi, nous survolons enfin Beijing, qui dévoile un paysage complètement sec, les arbres sans feuilles et le sol nu. A la sortie de l'aéroport, nous comprenons que mi-mars, c'est en fait encore l'hiver ici et qu'il nous faut sortir les polaires ! Depuis 9 mois, nous avions oublié qu'il pouvait faire froid l'hiver ! Pour autant, grand soleil et ciel bleu (enfin, un peu brunâtre au loin...), le temps reste agréable.
Nous empruntons l'Airport Express puis le métro avec une grande facilité, à notre grand étonnement, et nous trouvons notre hôtel très facilement. Petite balade de reconnaissance dans le quartier de l'hôtel, repas choisi sur photos dans un restaurant sino-chinois (2 plats pas mal et 1 plat un peu trop épicé, en tout cas trop grande quantité, nous en laisserons) et dodo.

     Mercredi matin, après le réveil très matinal des enfants (5h), nous prenons le petit dèj à l'hôtel et nous croisons le chemin d'un photographe français, qui travaille depuis 10 ans avec la Chine. Il nous fait vite comprendre qu'il adore ce pays et ses habitants. Il insiste sur cette culture très différente de la nôtre, cet engouement avec lequel les chinois entreprennent les choses, leur mode de vie très occidentalisé et quasi du même niveau qu'en France, tout au moins dans les villes (et ce depuis au moins 10 ans, mais communiqué au monde volontairement très discrètement, conformément à cette culture de la discrétion...). Première approche très intéressante.
Après 1 heure de cours des enfants, départ à pied pour le Temple des Lamas. En chemin, malgré les innombrables restaurants, dont la plupart gardent leurs portes fermées à cause du froid, ce qui ne facilite pas l'identification des plats proposés, Tom jette son dévolu sur une sorte de crêpe à l'oeuf et aux sauces non identifiées et il trouve son bonheur gastronomique : il en prendra une autre au retour de la visite... Virginie teste les raviolis d'à côté, mais Lise reste sur un choix de nuggets de chez KFC (le plat de sécurité de ce tour du monde).


Le Temple des Lamas fait partie des architectures chinoises les mieux conservées de Pékin ; c'est une ancienne résidence du fils de l'empereur, transformée en lamasserie au début du XXs.


Aujourd'hui, les habitants de Pékin viennent y prier devant les nombreuses statues de Bouddha dans chacune des salles. L'une d'elle fait 18m de haut et a été sculptée dans un unique tronc d'arbre de santal.
Au retour, nous faisons un détour en métro pour gravir la colline de charbon : il s'agit d'une colline créée lors de la construction des douves de la Cité Interdite. 3 petits temples y trônent, permettant d'avoir une perspective sur la Cité Interdite en contrebas, ainsi qu'une vue panoramique de la capitale.


     Le lendemain, nous essayons de décoller pas trop tard pour aller visiter la fameuse Cité Interdite. A la sortie du métro, place Tienanmen, nous tombons dans une foule de chinois, venus visiter le monument. Il nous faudra environ 1 heure pour franchir les 3 contrôles de bagages et enfin obtenir nos billets d'entrée ! Nous sillonnons ensuite parmi quelques unes des 9999 pièces que comporte l'ancien palais-cité des empereurs de Chine, jusqu'au début du XX siècle. Les petits ont adoré se déguiser en costume d'empereur et impératrice. Lise commence à trouver pénible d'être régulièrement sollicitée pour être prise en photo. Tom trouve cela plutôt rigolo... Nous retournons à l'hôtel à pied, en passant par les petites ruelles de hutongs, ces quartiers à maisons basses datant de plusieurs décennies.



     Vendredi, départ en bus dès 7h30 en direction de la muraille de Chine, le monument qui nous a fait faire cette incursion en Chine pendant notre tour du monde. Après 2 heures de route, d'abord dans Pékin avec ses nombreux immeubles d'habitation ou de bureaux, puis dans la campagne, montrant des étendues immenses plantées d'arbres (à priori pour augmenter les quantités d'eau près de la capitale, très consommatrice...), alternant avec des usines ou bâtiments immenses, parfois abandonnés, parfois tout récents. Enfin, nous découvrons la fameuse muraille serpentant sur le sommet des montagnes nous entourant. Nous prenons l'option télésiège pour y monter et toboggan pour en redescendre, ce qui nous sépare du reste du groupe, les autres ayant peur d'avoir froid lors de la descente (il faut dire que nous avons pu photographier une cascade gelée en entrant dans la vallée...) et ayant pris le télécabine. L'heure matinale nous permet de profiter de 2 heures de balades sur cette muraille immense, débutée il y a plus de 2000 ans et achevée il y a 1 demi siècle. C'est un moment magique : nous sommes dans la carte postale ou le livre des merveilles du monde ! Avec un soleil radieux qui réchauffe les montagnes environnantes jaunies par le froid.




Pour la redescente, nous testons le toboggan allemand en inox, avec une luge à roulette : ça dure 10 mn et ça mériterait d'importer le concept en France !

     Samedi, seul objectif de la journée : acheter les billets pour Xian, la ville de l'armée de terre cuite, notre seconde visite phare de Chine. Ça peut sembler cool comme journée mais en fait pas vraiment... Virginie à lu que c'est toujours la panique pour acheter des billets de train à la gare, vu l'affluence permanente et la barrière de la langue. Du coup, nous identifions plusieurs bureaux de vente isolés, qui semblent plus accessibles. L'absence de Google en Chine nous handicape pas mal, car pas de Google = pas de blog, pas de photos partagées, pas de YouTube (pour les enfants) et surtout pas de Googlemaps ! Nous repérons donc "à l'ancienne" sur un plan en chinois les rues des bureaux de vente... et cela reste très approximatif... Heureusement pour nous, un chinois, ancien journaliste à Paris pendant 4 ans s'inquiète de nous voir déchiffrer un plan de métro et nous aide à localiser le bureau que nous recherchons, qui en fait n'existe plus. Après 1 ou 2 coups de fil, il nous envoie dans un hôtel à 30mn de marche, sensé pouvoir nous vendre des tickets, avec une seule personne qui parlerait un peu anglais... Et bien, nous avons réussi, à trouver l'hôtel, grâce aux 3 sinogrammes gribouillés sur notre plan, puis à nous faire comprendre sur notre besoin, puis, aidé d'un groom qui emmènera Bruno à 1km de l'hôtel dans une agence de vente de tickets sur un trottoir, le tout un samedi soir à 19h ! Du coup, cette expérience, assortie de nos errances dans les hutongs (anciens quartiers), nous a bien fatigué les jambes.

     Dimanche, départ pas trop tard pour aller voir les chinois faire du sport, danser ou chanter dans les jardins du Temple du Ciel. En effet, nous sillonnons entre les groupes de danseurs,  les cantatrice d'opéra, les joueurs de " tien (?)", cette sorte de gros volant de badminton qui se joue au pied, et que nous déjà avions testé dans un magasin à Papeete. Les parc est équipé de nombreux agrès qui sont pris d'assaut par les chinois, le plus souvent assez âgés, qui viennent faire des étirements, de la musculation, de la relaxation ou carrément des exercices de gym de très bon niveau (barre fixe par exemple).


Le soir, nous avons réservé un show au Théâtre Rouge : la légende du kungfu. Les petits ne connaissent pas cette discipline, et c'est un peu la surprise. Surclassés au second rang, nous en prenons plein les yeux pendant une heure et demie : les moines acteurs démontrent une puissance, une rapidité et une précision de mouvement bleufantes, assorties de démonstrations de force (règles métalliques et bâtons en bois cassés sur la tête, pointes de lances repoussées par le corps,...)

      Lundi, après les cours de rigueur (Tom vient de terminer son cahier de français et Lise son cahier de maths), nous partons vers le sud visiter un marché d'animaux (poissons, oiseaux, chiens,...). Nous trouverons bien un marché, avec quelques vendeurs de cages et d'oiseaux autour, mais il est dédié aux bijoux, objets d'art divers. Nous y voyons des pièces de collections magnifiques, avec des matières premières (pierres, bois, fruits,...) et des façonnages (et des prix) d'exception. Dommage que le poids de nos bagages soit compté...
Le soir, nous prenons le train de nuit pour Xian : nous l'avons joué " sécurité", en réservant un compartiment à 4, qui ferme (sinon, c'était à 6 et ouvert sur le wagon, ou encore les places assises, plus ou moins serrées...).

      Mardi matin, arrivée à Xian, après un bol de pâtes déshydratées (à la chinoise) et une nuit pas trop mauvaise, juste ponctuée d'à-coups (dans les rails) de temps en temps pas très agréables. A la gare, nous achetons nos tickets suivants, avec l'aide d'un rabatteur de tour opérateur puis nous trouvons le bus qui nous dépose en plein milieu de tours immenses. Avec l'aide d'un étudiant en anglais sympa, nous trouvons notre logement au 25ème étage d'une tour. La chambre n'est pas prête, alors nous engageons une partie de Uno, en même temps que les conseils de visite de Li, notre hôte. 
A midi, nous descendons manger dans un petit resto des noddles et du chicken rice, avec un accueil royal (et anglophone !) par la responsable, puis nous allons en bus visiter la pagode de la Grande Oie. Nous resterons dans le jardin autour, à flâner entre les coins de verdure et les boutiques de souvenirs (pour chinois principalement ! ). Lise et Tom font toujours sensation auprès des locaux. Puis nous rejoignons le quartier musulman, indiqué par Li. Et là, nous découvrons, à la tombée de la nuit avec les lumières, un ensemble de rues animées par les boutiques pour manger, avec préparation devant les clients, qui sont toutes plus attractives les unes que les autres : c'est simple, on a envie d'acheter de tout et on en profite pour tester : œufs de caille sur brochettes, galette de pain au sésame, tofu (bien piquant), nougat, bonbons, ... un super moment !


     Le lendemain, départ en bus pour l'armée de terre cuite, attraction phare de Xian. Les Chinois sont très fiers de cette découverte archéologique d'il y a juste 40 ans. Dans des bâtiments immenses et tout gris (les architectes chinois adorent vraiment ces structures massives en béton), nous visitons 3 fosses abritant ces fameux soldats (6000 au total) de terre cuite, grandeur réelle, destinés à protéger le tombeau de l'empereur Quin. Les quelques soldats que l'on peut approcher sont impressionnants de détails et d'expression. Lors de la découverte, ils étaient peints, mais les peintures disparaissent avec l'air, ce qui freine les Chinois à lancer d'autres excavations. Une fois de plus, cette oeuvre pharaonique montre les capacités de travail inouïe de la Chine ancienne (et sans doute actuelle).



Au retour, nous faisons une halte pour visiter les remparts de la vieille ville de Xian, hauts d'une dizaine de mètres, avec ses multiples tours de guets. Sur la partie où nous marchons, des paysages fantastiques en tissus et lumières ont été installés, et avec la nuit tombante, c'est réellement féerique. Décidément, le guide disait qu'on passe souvent trop vite à Xian, et bien nous confirmons : cette ville recèle de quoi garder les touristes certainement plusieurs jours.



      Départ matinal le jeudi matin pour attraper le métro (flambant neuf) pour aller prendre le TGV chinois (flambant neuf lui aussi et très joli, surtout la seconde version).


A cette heure là, on se rend bien compte dans le bus et dans le métro, que les chinois sont nombreux ! Pour le retour de Xian, nous avions pris des trains de jour, pour découvrir les paysages : avec le brouillard quasi-omniprésent depuis notre arrivée, nous n'avons presque rien vu !

A Pingyao, nous arrivons dans une gare TGV immense (comparée à celle de Châtellerault, avec 2 voies également), qui donne sur une 2X4 voies toute neuve d'au moins 2 km de long empruntée par... quasiment aucun véhicule ! Nous arrivons à notre hôtel, dans la vieille ville fortifiée de Pingyao, caché au fond d'une petite impasse, installé dans une ancienne demeure vieille de 400 ans et qui a conservé son ancien mobilier : ce soir, nous dormons à 4 dans le même lit ! Durant 1 jour et demi, nous allons sillonner les rues de cette ancienne ville classée à l'Unesco, à pied et, pour la plus grande joie des enfants en vélo (Lise a enfin trouvé un vélo à sa taille), en passant par la balade sur les remparts bien sûr. Nous visitons quelques temples et maisons typiques de l'époque florissante de cette ville (comme la première banque de Chine), qui était le terminus de la route de la soie. Les toits, tout en courbures et dotés de tuiles parfois colorées mais toujours très travaillées, tout comme les devantures en bois, sont splendides. L'ensemble reste extrêmement touristique, avec nombre d'échoppes aux produits très disparâtes (des antiquités aux gadgets en plastique, en passant par les boîtes laquées), et quelques tarifs très augmentés à priori uniquement parce que nous ne parlons pas la langue ! Bien que très touristique, la vieille ville ne respire pas la prospérité, si l'on se fie à l'état général des maisons d'habitation, vues par les portes de derrière ...





     Samedi matin, re-TGV pour le retour sur Beijing. Nous visitons un nouveau quartier, principalement axés sur les grands magasins, à côté des hutongs également très touristiques, où nous découvrons (enfin) les brochettes de gros vers, de scorpions, de grands mille-pattes et de mygales. Nous n'aurons pas le courage d'y goûter, contrairement à 4 étudiants français que nous rencontrons sur place. Nous nous contenterons d'une crêpe au roadsted duck, pas vraiment immanquable...


     Dimanche matin, dès 5 heures du mat, nous prenons notre dernier métro chinois pour rejoindre l'aéroport, destination Tokyo.

     Cette dizaine de jours nous aura au final emballés et vraiment donné envie de revenir, pour découvrir plus en profondeur cette immense population en cours d'évolution et qui garde ses fondements sur une très longue histoire. Tom s'y est senti en tout cas très bien (il ne voulait pas reprendre l'avion avec nous! ), et ça nous a fait tous plaisir de le voir aussi épanoui ! 

dimanche 22 mars 2015

Bilan de la Nouvelle-Zélande

        La Nouvelle Zélande, c'est le pays de ceux qui aiment les grands espaces, la nature, la pêche, les moutons, les sand-flies (ces mouchettes qui sucent le sang, et dont la piqûre commence à gratter 2 jours après et pendant 1 semaine), les fougères, les cigales, les maisons en bois, les activités sportives, les virages, tracter leur bateau et leurs kayaks, voyager en campervans, faire des tours d'hélicoptère, et surtout rouler en Nissan Primera comme la nôtre ! 

       Pendant 1 mois, nous avons ressenti une certaine tranquillité des habitants, qui démarrent la journée tôt et la terminent également tôt. Il se dégage une ambiance à la fois américaine, avec ces villages à rue large quasi-unique, ces pick-up surmotorisés, ces grandes maisons en bois,... et également britanique, avec ces pelouses vertes omniprésentes, ces terrains arborés, ces clubs de cricket et de boules, ces fish and chips... En revanche, malgré la quasi-totalité des noms de villages ou de parcs en langues maori, ainsi que les nombreuses références à la culture maori (spectacle, musées, sculptures,...), nous n'avons pas identifié la culture maori à un niveau aussi prononcé qu'en Polynésie ou sûr l'île de Pâques.

       La Nouvelle Zélande fait partie des pays sûrs, et ça se voit dans la vie de tous les jours, avec les enfants jeunes qui rentrent de l'école à pied seuls, avec les ventes sur la route de fruits ou de fleurs, où l'on se sert tout seul et où on laisse là monnaie dans la boîte prévue à cet effet (impensable en France, et c'est bien dommage !), ou encore avec les nombreuses toilettes publiques qui ont des robinets classiques (et non des poussoirs) et des rouleaux de papiers d'avance à disposition...
En revanche, il semble que les néo-zelandais soient tatillons sur les règles (pas d'alcool, pas de chiens, pas de frein moteur dans les villes,...) et n'hésitent pas à distribuer les amendes, ce que nous n'avons pas testé... En fait, nous avons vu très peu d'uniformes en 1 mois, à la différence des USA ou encore du Mexique.

      Côté miam-miam, rien d'impressionnant : les moules vertes sont bonnes mais hormis cela, il n'y a quasiment que des steaks, des hamburgers et des fish and chips (on n'a pas non plus passé notre temps au resto....).

       C'est loin de chez nous, mais on ne peut que le conseiller à ceux qui imaginent vaguement y aller (encore !), soit pour le visiter (1 mois, c'est le minimum), soit pour y vivre... ce que semblent essayer pas mal de nos compatriotes... Attention à ceux qui prennent l'option hôtel, nous n'avons jamais vu autant de logements (hôtels, B&B,....) "no vacancies" que pendant notre tour, et les vacances locales ne semblaient pas tout expliquer : pensez donc à réserver ! 

lundi 9 mars 2015

L'île du Nord - Nouvelle Zélande

(Du samedi 21 février au lundi 9 mars)
     Nous embarquons le camping-car dans le ferry qui relie Picton à Wellington... et nous quittons le climat clément pour arriver dans le plus froid, le plus venteux et le plus humide! Nous sommes accueillis par Allana et Bruno, l'ancien collègue de Bruno, parti travailler en NZ il y a 5 ans (déjà! ) ; Bruno nous rassure : il y a un micro-climat sur Wellington qui fait que ce temps un peu frisquet est représentatif de l'été ici...
Le dimanche (et le lundi), nous passons du temps au musée Te Papa, qui est magnifique, moderne, interactif, intéressant... et interminable ! Bruno nous emmène sur le mont Victoria, qui surplombe la baie de la capitale (2 fois: une première pour admirer le brouillard, une seconde pour la vue sur la ville! ). Merci aux expatriés de ce super accueil pour cette arrivée sur l'île du Nord, malgré leur agenda du weekend déjà bien rempli.

        Direction le bord de mer du Sud Ouest de l'île du Nord : nous profitons d'une jolie plage de sable. Les enfants ont trouvé un vieux ballon de foot dans les dunes alors c'est foot obligatoire pour toute la famille ! Le lendemain, nous cherchons un endroit de pêche à l'embouchure d'une rivière : selon Damien qui a conseillé Tom sur la pêche, c'est là que l'on pêche les kahawais, avec un leurre, à marée basse. Tom sera finalement bredouille. ..

         Nous traversons ensuite l'île vers la côte est, en direction de la Hawke Bay, avec un arrêt dans une ville pour faire des courses,  c'est là que le GPS se met en attente d'un signal pendant. .. plusieurs dizaines de minutes, nous reprenons la carte papier et réalisons que la Nouvelle-Zélande est une île isolée pas toujours survolée par les satellites ! Nous arrivons à Hastings et recherchons un parc de jeux pour dégourdir un peu les jambes des enfants. Hé bien pas de chance, le premier est en travaux, le deuxième est tout petit et le troisième à été transformé en zone commerciale ! Tant pis pour ce soir nous reviendrons le lendemain. Nous trouvons un camping gratuit quasiment sur la plage, avec une rivière pour Tom : et toujours pas de kahawai à faire griller ! 

     Mercredi, retour à Hastings, pique-nique sur un parc avec encore des super jeux pour les enfants, dont des jets d'eau, donc maillots de bains pour Tom et Lise. L'après-midi, nous hissons le camping-car sur le Te Mata Peak, le point culminant local qui permet d'avoir une vue panoramique à 360° sur la baie, les vignes et les superbes collines de l'arrière pays.
Retour le soir au même camping.... et toujours pas de kahawai !


     Jeudi, avant de partir vers le lac Taupo, nous faisons une longue et agréable halte à Napier, "capitale mondiale de l'art déco". La ville a en effet été entièrement détruite en 1931 et reconstruite à la mode de l'époque. L'ambiance en ville est assez sympathique, avec ces bâtiments au design suranné mais superbement entretenus ; des balades en voiture d'époque sont même possibles et nous sommes même entrés dans un magasin Charleston avec des robes, costumes, chapeaux et chaussures dans le style de l'époque.


        Vendredi, repos : on n'avance à rien, on prend des infos sur la randonnée du lendemain, on vérifie les mails à la bibliothèques de Taupo, on teste les bains dans les sources chaudes (la région est très volcanique)... et on arrive à la nuit dans notre camping prés du départ de la rando : ouf, il reste une place ! 

        Samedi, grosse journée physique (pour les petits et puis pour nous aussi! ) : on s'est programmé le plus beau trek d'1 journée en NZ, à faire en 7 heures : le Tongariro Alpine Crossing. Il s'agit d'une marche de 19km entre 2 volcans, l'un étant toujours actif. Au final, les petits ont super bien marché (mais plutôt 9h que 7), sans rechigner (mais Lise ne veut plus qu'on refasse un truc comme cela...), le ciel bleu nous a accompagné toute la journée et nous avons adoré cette marche qui commence dans les bruyères, se poursuit sur les roches volcaniques, traverse des coulées de lave, sillonne entre des lacs aux couleurs de Yellowstone et les fumeroles et finit dans la forêt, le tout en contrebas du magnifique volcan Ngauruhoe ! Un vrai must de la NZ, avec une ambiance très différente de celle de Yelowstone, qui était plus en paysage de plaine et de forêt.





        Dimanche, après s'être faits "virer" de notre camping à 10h12 pour un check out à 10h00 maxi, nous nous installons près d'une rivière à truite. Avec sa licence de 24 heures, Tom va enfin pouvoir mettre en application ce qu'il a vu au National Trout Center le matin même : la pêche à la mouche. Nous saluons la ténacité de notre petit bonhomme qui a passé, sur 2 séances (dont la seconde à 7h00 du matin le lundi avant le petit dej.  avant de partir) au total plus de 4h les jambes dans l'eau, à titiller la truite, en lançant sa mouche aux endroits que lui indiquait son père, placé en haut d'une petit falaise surplombant la rivière. Tom aura 2 touches mais pas de truite. Il aura quand même vu un beau spécimen péché par un local. Décidemment, notre Tom n'aura pas été beaucoup récompensé de ses heures de pêche, depuis le Chili ! 

       Lundi, départ vers Waitomo, en remontant vers le N-O : cette région possède en effet un sol sédimentaire propice à la formation de grottes, dont certaines abritent des" gloworms", des vers luisants uniques en NZ. Nous optons pour la grotte la moins chère (ah oui, on ne vous a pas dit, mais la NZ propose d'innombrables activités, culturelles, sportives,... qui sont relativement onéreuses la plupart du temps), qui permet de découvrir une grotte avec ses formations géologiques, et également un tour en barque pour admirer les fameux vers bio-luminescents.

      La grotte est jolie par elle-même (mais toutefois moins impressionnante que celle du Mexique) mais c'est surtout le spectacle de ces myriades de petites lumières qui nous émerveille : pour vous imaginer, en regardant la voûte de la grotte, au dessus de la rivière sous-terraine, on a l'impression de contempler les étoiles ! C'est vraiment unique.
Et le soir, nous nous installons pour dormir sur le parking d'un pont naturel (les restes de la voûte d'une grotte effondrée) et, après 1 heure de devoir des enfants, nous partons pour une expédition nocturne de cette voûte et rebelote : cette fois-ci en pleine nature, on retrouve nos larves lumineuses, qui illuminent les parois et le reste de toit de cette grotte : magique ! Enfin pas trop longtemps pour Lise qui savoure modérément cette sortie de nuit à la lampe de tête, surtout quant son frère lui fait des "Hou !" toutes les 10 mn...

       Le lendemain, nous complétons la découverte de cette région aux milles collines (et aux 10000 virages! c'est bien simple, ils ne mettent plus de panneaux pour les signaler comme dans le reste du pays car il n'y a que des virages...) par la visite d'une superbe chute d'eau, d'une modeste nouvelle grotte et surtout du petit musée très pédagogique de Waitomo (décidément, ils sont très forts pour proposer des musées attractifs et modernes, ces néo-zélandais ! ), qui parle des roches sédimentaires et de leurs secrets fossilisés, des gloworms, de la spéléologie, ...

      Mercredi, rdv à Hobbyton, le village créé pour le film Le Seigneur des Anneaux et dernièrement la trilogie du Hobbit. Bruno préfère consacrer la matinée à surfer sur Internet. Virginie, Tom et Lise reviennent enchantés (enfin, surtout les petits) de leur visite de ce village original avec ces maisons aux façades charmantes, enterrées dans ce paysage de collines typique de la région. Il n'y a cependant que les façades à voir, les intérieurs ayant été tournés en studio : du coup, 75$nz par adulte (plus de 50€) que pour cela, la note est salée : vive le marketing cinématographique !


   L'après-midi, nous remontons vers la péninsule de Coromandel, en faisant une halte pour faire une marche autour de la mine Martha, une mine d'argent et d'or à ciel ouvert. Et ce trou de 200m de profondeur qui nécessite 3km pour descendre au fond est réellement impressionnant : pour sortir 3g d'or par tonne de pierre, une colline entière à été creusée, d'abord en galeries à la main il y a plus de 100 ans, puis depuis 25 ans avec des engins monstrueux, avec des roues de 2,5m de diamètre. Ça aussi, ça a bien plu au enfants! 

         Jeudi, on a creusé à notre tour, mais dans du sable, à Hot Water Beach, pour trouver de l'eau chaude (et vraiment très chaude !), qui remonte du sol volcanique. C'est vraiment inédit et à marée basse, c'est un peu la cohue sur la zone concernée mais la marée montante a rapidement chassé tous ces sourciers en herbe et refermé tous les trous pour les touristes du lendemain ! En tout cas, les enfants se sont régalés à creuser avec de vraies pelles et à sauter dans leurs piscines. Tom a essayé en vain de creuser assez profond pour arriver en Europe... On a terminé la journée en allant randonner rapidement pour découvrir Cathedral Cove, une arche calcaire qui relie 2 plages magnifiques, aux eaux transparentes... avec le soleil. Car la pluie nous a chassé de cette côte paradisiaque !


          Le lendemain, après un petit déjeuner ensoleillé, la pluie revient et nous redescendons la péninsule par la côte ouest, magnifiquement découpée, mais sans plage de sable fin, au grand désespoir de Virginie. Le journée est plutôt consacrée à la pêche de Tom, qui comprend que d'ici le retour en France, les occasions de pêcher vont se faire très rares. Et pas de chance non plus, non seulement pas de poisson, mais plus de matériel : 2 leurres pour le kahawai partis à la mer en 1 journée !

         Samedi, avant de partir pour notre dernière étape, Aukland, nous prenons le temps de visiter l'ancienne mine d'or de Thames : après le visionnage d'un film retraçant la vie des mineurs d'il y a 100 ans, similaire à celle de mineurs de charbon vue au Chili (on est bien content de vivre à notre époque !), nous découvrons les machines de l'époque qui permettaient de passer du caillou extrait de la mine à la poudre à haute teneur en or (et argent). 
Puis, petit tour dans les galeries creusées à la pioche (25cm par jour), parfois non étayées grâce à la dureté de la roche et explication de l'ensemble du processus jusqu'à l'obtention de l'or pur. Et pour finir, démonstration d'orpaillage et manipulation de la batée, comme à Arrowtown 15 jours auparavant, mais dans un bac, pas dans la rivière ; et là, nos 2 orpailleurs en herbe ont pû trouver chacun une paillette d'or, précieusement rangée dans un sachet plastique. Autant dire qu'ils sont prêts à revenir faire cette" gold mine expérience" n'importe quand !


        Le soir, nous trouvons un camping dans un parc de la banlieue de Aukland, consacrée à la découverte de la ferme, avec chevaux, moutons, lapins..." Maman, quand on rentrera en France, on pourra avoir un mouton ? "

      Dimanche, dernier jour complet en NZ. Nous partons découvrir Aukland, en commençant par son musée: une fois de plus, ce musée est magnifiquement présenté, moins moderne mais également moins "fouillis" que celui de Wellington. Tom s'extasie devant les squelettes de dinosaures et les films sur les découvertes de fossiles en NZ, tandis que Lise contemple les aquariums remplis de poissons, retards,... et continue de trembler devants les explications animées de l'activité volcanique dans le pays et ailleurs. Nous assistons également à un court spectacle de chants et danses traditionnels maori, qui se termine par le fameux aka : à la télé, ça impressionne déjà au début des matchs de rugby de l'équipe néo-zelandaise, en vrai, c'est réellement bluffant (et pourtant, ils n'étaient que 7, dont 3 femmes).


Nous poursuivons notre journée par une balade en centre-ville, près du campus universitaire : ça donne envie de reprendre les études ! Aukland le dimanche est calme, avec juste ce qu'il faut d'animations et de magasins ouverts. Nous rentrons au camping en passant par le mont Eden, l'un des (petits) volcans qui surplombent la ville: Nous pouvons admirer la ville toute autour, ainsi que sa côte maritime découpée, avec ses ponts : cette courte visite nous rappelle un peu San Francisco, en plus petit.
Cette dernière impression vient clore 4 semaines de découverte de ce magnifique pays.