dimanche 31 mai 2015

Début de descente vers le sud

(Du vendredi 22 au vendredi 29)
       Après nos découvertes des animaux de la savane, notre périple consiste à descendre tranquillement vers la région de Capetown le long de la cote de l'océan indien.

          Nous commençons par passer 2 jours en sortant de la RSA pour visiter le petit royaume de Swaziland. En fait, notre incursion dans ce pays assez déshérité de limitera à la visite du Mlilwane Wildlife Sanctuary, un petit parc à la faune protégée, composé de superbes montagnes et de pleines herbeuses, où paissent en liberté antilopes, zèbres et gnous. L'absence de fauves permet de s'y promener à pied ou en vélo, ce qui fait du bien, après les nombreux km en voitures des derniers jours. Côté animal, rien de bien nouveau ; en revanche, les montagnes basses qui surplombent le parc sont vraiment agréables. Nous prenons notre temps pour randonner à pied et à découvrir les danses et musiques swazi, entre 2 repas locaux (et copieux) au feu de bois, y compris les petits dèj. Nous allons même visiter un village swazi attenant au parc ; le chef du village est absent, mais nous sommes accueillis par sa fille, en tenue traditionnelle, accompagnée d'une dizaine d'enfants de 1 à 10 ans environ. Elle nous explique la vie quotidienne (qui n'a à priori que très peu évolué) des hommes et des femmes du village et tente, avec un piètre succès, de nous faire entonner les chants de chaque tâche ménagère... Au final, une présentation qui manque un peu de spontanéité, mais donne un aperçu de la vie locale. Et devinez quoi ? Tom veut faire une hutte en paille à son retour en France, comme celle des Swasi ! ...


     Dimanche, nouvelle journée de route pour rallier le Drakensberg, la région située au Nord-est de l'autre royaume indépendant, le Lesotho. Sur les bords de route, nous croisons un nombre incroyable de gens en tenue du dimanche qui se rendent ou revienne de la messe ; dans cette région, où beaucoup de gens vivent dans des cabanes de fortune, avec des revenus très limités, c'est impressionnant de voir les efforts faits sur le soin de tenues vestimentaires, parmi lesquelles costumes-cravate, tailleurs, robes et même robes de soirée...

Le fourgon semble en panne, il y aura du retard à l'église !

      Le soir, nous nous posons pour trois nuits dans un "backpackers" (auberge de jeunesse), en pleine campagne, au pied d'une barrière montagneuse extraordinaire, l'Amphithéâtre. Elle fait partie des montagnes qui constituent la frontière naturelle de la RSA avec le Lesotho. La région est réellement magnifique.

      Le lendemain, nous prenons une visite guidée qui nous emmène de l'autre côté de cette barrière, c'est à dire au Lesotho : nous y découvrons des paysages de montagne à couper le souffle, des peintures rupestes de 8000 ans, quelques habitants d'un village (les basothos, reconnaissable à leur couverture qu'ils portent encore aujourd'hui comme manteau), parmi lesquels l'un des professeurs de l'école (106 élèves, comme à St Sauveur), la femme-médecine, quelques enfants du village qui viennent à notre rencontre tout au long de la journée. Notre guide nous explique l'histoire de ces habitants, leur mode de vie, quasi-inchangé depuis des siècles, leur pauvreté, et nous fait goûter un plat typique, une semoule de maïs accompagnée d'épinards épicés, ainsi qu'une bière locale à base d'ananas, pas vraiment immanquable... Une super journée, qui nous permet de découvrir ce peuple qui compte parmi les 3 plus pauvres au monde.


La femme-médecin du village

Vivi, en pleine discution avec des enfants du village qui ont testé nos sandwich

Le cabinet de consultation de la femme-médecin

       Le jour suivant, nous randonnons au pied de l'Amphiteatre : nous n'avions jamais vu une barrière naturelle aussi imposante, avec ses montagnes comme des dents sur leur gencive, un peu à la manière de Monument Valley, aux USA. Le peu de précipitations cette année, nous empêche de découvrir une cascade de près d'1 km de long, à sec en cette période. Dommage.


      Le troisième jour, nous calons une balade à cheval juste après le petit déjeuner : la période de l'année, très creuse touristiquement, nous permet d'improviser à la dernière minute. Nous profitons du soleil matinal pour admirer, depuis la plaine au milieu des hautes herbes, ces montagnes-portail du Lesotho.


        Puis, nous prenons la route jusqu'à la Champagne Valley (qui ne possède aucune vigne...), pour nous loger dans un superbe chalet (lui aussi choisi presqu'au hasard sur place), au milieu d'une propriété magnifique, et surtout en face de l'école du Drakensberg Boys Choir, un choeur d'adolescents assez réputé dans cette région. Et nous assistons bien sûr à la représentation hebdomadaire des 70 garçons, pour moitié noirs (le public est à 99% Blanc, ce qui nous interpelle un peu). La prestation est à la hauteur de leur réputation. Tom et Lise ont préféré la deuxième partie, sur base de chants africains, à la première, plus traditionnelle. Il y avait pourtant un gospel particulièrement endiablé !
       Le lendemain matin, réveil matinal sans problème pour Tom: le propriétaire du chalet avait amené une canne à pêche à la mouche la veille et doit nous montrer comment on s'y prend pour taquiner le" yellow fish" dans l'étang de la propriété. Après quelques lancer "à blanc" sur le parking de la réception (et la perte d'une mouche), Tom et Bruno se retrouve en barque au milieu de l'étang et là.... Tom se fait piquer par un insecte au doigt ! Retour en catastrophe dans le chalet mais finalement, pas d'allergie et plus de peur que de mal. Nous retournons sur notre barque et pas de touche, pas de poisson et au bout d'une grosse demi-heure, perte de la mouche. Nous rentrons bredouille, mais Tom est super content d'avoir testé cette nouvelle technique de pêche et il se débrouille pas trop mal ! 
     Ensuite, poursuite de notre descente pour arriver dans le Drakensberg sud. Nous logeons cette fois dans un rondawel, une maisonnette circulaire avec un toit en chaume, assez fréquente dans cette partie du pays.


         Le lendemain, nous avons programmé une randonnée entre le poste frontière Sud-africain et le sommet de la passe qui permet d'entrer au Lesotho, 1000m plus haut : le Sani Pass. Les 15km de piste qui mènent au poste frontière sont assez cahoteux mais notre Toyota s'en sort bien. Après notre tampon de sortie du pays, nous nous engageons à pied sur la piste qui continue, mais qui est réservée aux 4x4. Et ce jour-là, les petits ne sont pas motivés du tout : nous ne ferons qu'un tiers des 8 km prévus jusqu'au sommet avant de pique-niquer et de redescendre. Ce n'est pas grave, nous avons bien profité de la belle journée et surtout des superbes vues sur ces montagnes et cette vallée magnifiques.

Le Lesotho, c'est par en haut à gauche...


mercredi 27 mai 2015

Plus que (encore) quelques jours !

Pour ceux qui se disent que nous devrions bientôt revenir, et bien, ils ont raison !
Notre retour en France est programmé le 12 juin prochain et à Saint Sauveur le 13, si tout va bien.
Nous sommes ravis de pouvoir vous retrouver physiquement, et en même temps nous sommes vraiment bien ici en Afrique.
A très bientôt !

De Joburg au Kruger

       Désolé pour les delais de mise à jour du blog, mais le wifi est en accès plutôt restreint depuis notre arrivée en RSA ; nous avons même eu 2 fois le cas où nous avions un accès wifi... mais pas d'électricité ! En tout cas, notre retard n'est pas lié à un manque d'inspiration, ni à une absence de chose sympa à raconter, bien au contraire !

(Du samedi 11 au jeudi 21 mai)
       Nous arrivons a Johannesburg, en Afrique du Sud après un long vol, avec escale à Doha en milieu de nuit, presque sans encombre : Tom a vomi son petit déjeuner 2 heures avant l'arrivée. Habituellement, jusqu'ici, ce sont les filles qui étaient plus sujettes au mal des transports...
       A l'arrivée, après que Tom ait englouti un hamburger comme second petit déjeuner (comme quoi, il a vite récupéré !), nous récupérons notre voiture de location et nous investissons dans un GPS, 2 fois moins cher à acheter qu'à louer pendant 1 mois (ils ne sont pas super malins chez Avis...).

      Nous rejoignons sans encombre notre premier logement et là nous testons illico la solidité de la tôle des portières de notre voiture contre le portail en acier : les voitures japonaises avec conduite à droite ne sont pas plus solides que les autres !

  Pendant nos 4 jours sur Joburg, nous allons visiter respectivement les Musées Origins et de l'Apartheid, nous faisons une petite excursion pour aller visiter la grotte où a été découvert, il y a 20 ans, Little Foot, un hominidé vivant dans la région il y a 4 à 5 millions d'années, et le dernier jour, nous nous faisons accompagner par un guide pour aller visiter Soweto, le quartier historiquement "chaud" de Joburg.

      Comme beaucoup d'entre-vous ont dû le suivre au JT, il y a eu quelques émeutes il y a quelques semaines à Joburg, faisant même quelques morts (nous, nous avons arrêté de suivre l'actualité il y a 9 mois !), ce qui a effrayé nos parents qui s'inquiètent de nous voir débarquer en pleine guerre civile... en fait, sur place, c'est déjà de l'histoire ancienne et finalement, nous comprenons vite qu'une fois de plus, nos médias français ont dû passer de bons messages alarmants, ceux qui font vendre de l'info. Notre balade dans Soweto nous a même donné des signes opposés à tout ce qu'on peut lire dans les guides : les gens croisés semblent amicaux, sont souriants, les rues traversées nous ont montré les maisons gratuites pour les plus démunis, certains maisons particulières plus sympas, ... Néanmoins, ce qui marque à Joburg (et pas seulement à Soweto), et même par la suite dans tout le Nord du pays, ce sont les clôtures défensives pour chaque propriéte, électrifiées ou en barbelé. Partout où nous avons circulé, il y avait, à presque chaque feu tricolore, des demandeurs de pièces ou des vendeurs de rue. L'idée d'une pauvreté pour une grande partie de la population se concrétise ici, plus que partout ailleurs pendant notre tour du monde.

Vendeuse sur un marché de Soweto


       Le Musée de l'Apartheid est très impressionnant et donne évidemment les pistes de compréhension de cette pauvreté d'aujourd'hui, quasi uniquement ciblée sur la population noire. Ce type de société à deux vitesses, voulu et officialisé par son gouvernement en 1948, est tout simplement impensable. Une exposition temporaire sur Nelson Mandela décrit la vie et le combat de cet homme, quasiment déifié. Le musée montre que la chute de l'Apartheid, en 1990, a été le combat de nombreuses autres personnes, qui sont restées dans l'ombre de "Madiba". Un musée riche dont le cheminement se termine par des images violentes, et qui au final ne peut pas laisser indifférent.


      Le musée Origins aborde le sujet de la naissance de l'homme en Afrique et tente de positionner l'Afrique du Sud comme l'un des berceaux de l'humanité ; d'ailleurs, le site de la grotte de Little Foot est ainsi nommé. Ces 2 visites culturelles, plus celle d'un autre musée plus ludique mais non moins sérieux, ont bien plu aux enfants qui ont pu toucher du doigt les travaux des archéologues et des anthropologues.

        Après ces visites plutôt sérieuses, nous avons filé vers le parc de Pilanesberg, à 3 heures de route de Joburg. Il s'agit d'un ancien volcan d'une vingtaine de km de diamètre, dans lequel ont été introduits les animaux d'Afrique du Sud il y a 40 ans, et qui vivent maintenant en harmonie. Nous avons démarré notre premier safari avant 7h du matin puis repris après le petit déjeuner, jusqu'à la fermeture du parc. Et là, un safari, c'est tout simplement une expérience extraordinaire. Rouler sous le soleil et le ciel bleu immaculé, à 20 à l'heure, et tomber de temps en temps sur un groupe d'éléphants ou de zèbres, ou un rhinocéros ou encore une girafe, ce n'est que du bonheur. Ou encore, se poser dans un observatoire construit sur un point d'eau et découvrir, comme au théâtre, les animaux venant se rafraîchir, les uns laissant leur place aux suivants, c'est vraiment unique. On a vraiment savouré, même si au bout d'un jour et demi, on n'a pu admirer que 2 des" big five" : le rhinocéros (blanc et noir) et l'éléphant ; le buffle est resté absent et le lion et le léopard, traditionnellement plus timides, n'ont pas montré leurs moustaches.




     Dans la foulée de ce superbe parc, nous nous dirigeons ensuite vers LA référence des parcs naturels africains : le Kruger, au nord-est du pays.
       En chemin, nous faisons une très courte halte à Pretoria, la capitale administrative, le temps de visiter l'une des plus belles maison Sud-africaine, la Melrose House, transformée en musée, après avoir appartenu à un riche commerçant d'origine anglaise, et de déambuler en voiture dans les rues désertes du centre-ville (on est dimanche matin) jusqu'au palais présidentiel, qui nous donne une belle vue sur la ville.



       Au Kruger, nous avons réservé 2 nuits dans le parc et 2 nuits en dehors ; notre objectif est de pouvoir surprendre les fameux "big five", en particulier les 3 que nous avons manqués il y a quelques jours. Le premier jour, nous entrons dans le parc vers 9h00 et nous arrivons dans notre camp vers 14h00 pour y manger et piquer une tête dans la piscine. Ensuite, après avoir identifié les endroits où des félins ont été vus aux alentours, nous repartons traquer le lion... sans succès : après avoir roulé plus de 100km, nous n'avons pas vu plus d'animaux qu'au Pilanesberg, à l'exception d'un buffle solitaire dans le lointain.
        Second jour, réveil à 5h30 pour franchir le portail du camp à 6h00, à son ouverture, afin d'optimiser les chances de voir lions et léopards, toujours plus actifs au lever et au coucher de soleil. A 10h00, nous nous arrêtons pour prendre notre petit déjeuner avec comme seule nouvelle satisfaction un troupeau de buffles vu de très près. L'après-midi ne sera pas plus productif : des antilopes en pagaille, des éléphants très souvent, des zèbres en veux-tu en voilà, mais des fauves nada...
       Troisième jour, après une nuit passée en tente (grand confort quand même), re-réveil à 5h30 pour aller sur un point d'eau prometteur repéré la veille, à 45mn du camp. En chemin, 2 voitures arrêtées nous signalent qu'elles ont vu un cheeta, se cacher dans les herbes. Nous faisons le guet et après quelques minutes, Lise aperçoit une tête qui se montre à 100m de la route. Puis 2 autres têtes. Puis les félins se mettent à marcher et l'un de 2 va passer à 20m de nous : une vraie parade de ce félin terriblement élégant. Ça y est, nous avons été récompensés de nos levers matinaux !
        Une heure plus tard, un autre groupe de voitures stationnées devant un étang où se mêlent crocodiles, hippos, éléphants, buffles, impalas... nous indiquent des lions de l'autre côté de l'étang, cachés par un talus au pied d'un arbre, où attendent une dizaine de vautours. En effet, avec les jumelles nous pouvons distinguer 2 lionnes qui se cachent puis se découvrent ; dommage elles sont un peu loin, mais les enfants peuvent cocher "lions" dans leur check-list.
        Dans l'après-midi enfin, nous croisons la route d'un couple de lions, couchés à quelques mètres de la route : Monsieur était très fatigué et n'a pas daigné lever la tête pour se faire prendre en photo, mais Madame a posé devant les nombreux objectifs.              Nous tenons notre quatrième big five !
Nous quittons le parc par une sortie au Sud a l'heure de fermeture avec un contrat presque rempli. Dommage pour le léopard, mais c'est un animal très difficile à repérer et des compatriotes croisés la veille de notre arrivée n'ont pas eu la chance de voir de fauves, alors ne boudons pas notre bonheur...







        Au final, nous repartons du parc avec plein d'images et plein d'animaux en tête. Comparé au Pilanesberg, le Kruger impose beaucoup de voiture (550km en 3 jours) et ne propose que très peu de points d'observation où l'on peut descendre de voiture et observer les animaux se succéder à se rafraîchir. Le Pilanesberg nous est apparu plus intimiste, moins fatigant, moins stressant pour rallier les camps ou les sorties de parc, et au final plus" efficace" pour voir les animaux.

lundi 18 mai 2015

Bilan de la Malaisie

      Une fois de plus, nous venons de découvrir un pays très agréable. Certes pas aussi spectaculaire côté nature ou urbanisation que d'autres pays, la Malaisie égrène cependant quelques trésors tels que sa jungle, ses îles (presque) vierges, ses collines de thé, ses gratte-ciel flambant neufs... ces richesses sont toujours mises en opposition quelques km plus loin avec les rues délabrées, les paysages de culture de palmiers, le béton omniprésent, ...

       On ressent une vraie dynamique insufflée pour faire avancer le pays, qui donne des résultats contrastés : les habitants doivent trouver leurs marques dans cette évolution rapide du pays. Du coup, les bâtiments luxueux côtoient ceux décrépis, les magasins modernes européanisés s'ajoutent aux petites échoppes traditionnelles, les voitures de luxe tentent d'éviter les trous dans les routes, ...

      Les malais semblent globalement sympathiques mais gardent finalement souvent une distance. De fait, on se sent bien sur place, mais sans être intégré.
      Le mixage des populations malaise, indienne, chinoise nous a marqué, en particulier le port des tenues vestimentaires traditionnelles. L'islam est également omniprésent, de par les mosquées, les appels à la prière, le port du voile, très présent.

       Enfin, côté nourriture, nous n'avons pas été déçus durant ces 3 semaines : elle n'est pas trop épicée et surtout, elle est variée du fait de ces multiples cultures présentes. Nos enfants ont découvert les naans et les roti canai indiens et ils en mangeaient à tous les repas s'ils pouvaient (accompagnés d'un jus de fruit frais). En revanche, nous n'avons pas su apprécier le durian, ce fruit symbole à l'odeur si...

        Quant à Singapour, c'est une vraie cité moderne, belle, riche, qui donne une image d'excellence urbaine. De notre point de vue, il y a un petit cachet artificiel qui nous empêche d'adhérer complètement au résultat, le tout appuyé en plus par la folie de la consommation. Il n'empêche que c'est une ville à découvrir, ne serait-ce que pour le concours d'architecture de ses gratte-ciel. Et que dire de la piscine du Marina Bay Sands ! ...


samedi 16 mai 2015

Cameron Highland et Taman Negara (Malaisie)

(Du dimanche 3 au vendredi 8 mai)
      De retour de Singapour, nous faisons une courte halte à KL, juste le temps d'aller nous promener au pied de la KL Tower, l'autre aiguille de la capitale, 20m plus courte que les tours Petronas, mais judicieusement posée sur une colline qui l'a fait devenir le monument le plus élevé de KL ! Cependant, même colorisée par les projecteurs, elle n'arrive pas à la cheville des Petronas, en terme d'élégance : ça reste une tour de communication...

        Le lendemain, re-bus en direction de Cameron Highland, à 3-4 heures au N-E de KL. Les 3/4 du trajet se font en 2h via l'autoroute, la fin prend autant de temps car consiste à monter par une petite route jusqu'à cette région la plus élevée du pays. A cela se rajoute un gros WE prolongé pour les Malaisiens, qui les fait venir en masse se rafraîchir dans cette contrée au climat moins chaud, créant un gros bouchon à l'arrivée.
       Pendant les 2 jours qui suivent, nous parcourons par nous-même puis avec un guide, les alentours de Tanah Rata, un village qui semble vivre uniquement du tourisme, lié depuis 1 siècle à la culture du thé et plus récemment à celle des fraises. Ces cultures ont été installées par les Anglais, qui ont retrouvé ici des conditions similaires à l'Inde et au Sri Lanka. Les basses montagnes ont été progressivement défrichées pour laisser place à ces vagues vert clair, assez esthétiques et qui donnent une atmosphère reposante aux lieux. Selon notre guide, les plants de thé sont centenaires et permettent de donner le thé BOH (Best Of Highland), que nous avons pu déguster avec des scones à la crème et confiture de fraise (of course), tradition oblige ! Les enfants ont bien aimé ce "plat local malais" ! Nous avons pu comprendre comment les feuilles étaient récoltées puis transformées et également appris que noir, vert ou blanc, le thé est issu de la même plante : les techniques de préparation en revanche diffèrent.


       Nous avons également randonné dans la jungle alentour et découvert la "Mossy forest", cette forêt basse envahie de mousse, qui recouvre les monts de la région.



       Puis, pour nos derniers jours dans le pays, nous avons opté pour la découverte de la jungle malaisienne primitive, celle" conservée" dans le parc national de Taman Negara. Après 2 heures de bus un peu chahutant, nous nous sommes embarqués pour 3 heures de pirogue sur la rivière Tembeling, pour arriver à l'entrée du parc, à Kuala Tahan. De là, nous n'avons pas chômé puisque nous avons enchaîné une sortie de nuit pour découvrir quelques animaux (serpents verts dans les branches, tarentules et autres araignées, lézard, tapir, mille-pattes,...), un trekking dans la jungle suivi d'une balade de 300m (normalement elle fait 500m, mais il y avait une zone fermée) dans la canopée, à 45m de haut, une descente de rapides en pirogue et enfin une visite d'un village Orang Asli, le peuple qui habite et vit de la jungle.


    Toutes ces activités étaient très dépaysantes et très instructives, en particulier la visite du village, qui nous a explicité le mode de vie des Orang Asli ; nous avons eu droit à une démonstration de démarrage de feu et à des tirs à la sarbacane, l'outil de chasse aux oiseaux et aux singes des villageois. Nous avons tous essayé de tirer et finalement ce n'est pas si compliqué que cela : cette arme est redoutable d'efficacité à une dizaine de mètres ! Pour en savoir plus sur la façon dont vivent les Orang Asli, allez voir le petit article que nous allons mettre dans la page d'échange avec l'école de CE1.


       La descente des rapides nous a permis d'être bien mouillé, d'une part parce que ça fait partie du contrat avec le pilote, et d'autre part parce qu'un orage malaisien (un de plus) est venu jouer avec nous, avec ses cordes de pluie. Eh bien la pluie était bien moins chaude que l'eau de la rivière ! 


       Enfin, la balade dans la canopée et au sol nous a dévoilé la beauté des grands arbres de cette jungle magnifique (désolé, nous n'avons pas pris de notes sur les noms des essences). Nous avons également entendu des singes aux cris impressionnants mais nous ne les avons pas vus.



        Comme lors du Pérou, ce petit break dans la nature vierge nous a fait vraiment changer de monde pendant quelques instants. Un bon prélude à l'Afrique du Sud...
        
        Et notre périple malaisien s'achève sur une dernière journée à Kuala Lumpur, au pied des tours Petronas, que les enfants voulaient dessiner...


Direction notre dernier pays, tout en bas de l'Afrique ! 

vendredi 8 mai 2015

KL et Singapour (Malaisie)

(Du mercredi 22 avril au samedi 2 mai)
          De retour de Malacca en bus à KL, le ciel se noircit au fur et à mesure que nous approchons de la capitale. Une fois sur place, un déluge d'orage s'abat et les 500m qui séparent la station de monorail de l'hôtel suffisent pour que nous arrivions trempés... et que la pluie cesse 10mn après! 
En fait, dû à la saison, nous aurons cet orage chaque jour en fin d'après-midi, plus ou moins violent ; nous comprenons vite pourquoi il y a tant de passages couverts et de débordements de toits d'immeuble à KL ! Et quand il ne pleut pas, il fait plutôt chaud (30° et plus) et humide, avec ou sans soleil.

       Pendant nos quelques jours sur place, nous profitons de notre logement à 15mn à pied (dont 90% du parcours peut se faire à l'abris de la pluie, nous en avons eu besoin ! ) des tours Petronas pour aller les visiter, ainsi que le parc et l'immense galerie commerciale au pied des tours et l'aquarium. Pour les tours, qui sont devenues la fierté et le symbole de la Malaisie, nous avons opté pour la visite de 19h00, qui commence le jour et se termine la nuit, ce qui permet d'admirer ce magnifique édifice avec et sans éclairage. Ç'est vraiment la nuit que les twin towers sont les plus belles. Et en prime, le plus grand des hasards fait qu'un éclair à déchiré le ciel au moment d'une photo : celle-là doit être assez rare... cadeau ! 


   

    L'aquarium ne casse pas des briques mais possède un long tunnel sous-marin qui permet de circuler au milieu des poissons, des raies et des requins à la mine patibulaire : très sympa.


       Les autres jours passeront à un rythme de sénateur (chaleur oblige) pour nous permettre de nous balader dans les quartiers chinois et Little India, ce dernier possédant de magnifiques édifices d'inspiration mongole, face au terrain de criket anglais historique. Nous raterons la visite des 2 mosquées, la plus ancienne et le plus grande de KL, fermées pour prière au moment de notre passage. Nous nous rabatterons sur le musée du textile, très instructif et celui des papillons (où nous resterons bloqués 1/2h par un violent orage...) : celui-ci nous fait découvrir de magnifiques spécimens, ainsi que quelques insectes sympa existant dans la jungle malaisienne, type scorpions, tarentules, scarabés et autres mille-pattes géants.


        Au final, KL donne le sentiment d'une ville très active, de par ses nombreux buildings et son fourmillement de population. Il y a visiblement une volonté de copier/rattraper sa grande sœur Singapour, en bâtissant des immeubles toujours plus impressionnants et des centres commerciaux toujours plus luxueux ; il reste bien sûr de nombreux quartiers où l'argent ne coule pas à flot. Ce qui marque également, c'est la cohabitation de multiples cultures très affirmées (malaise, chinoise, indienne,...), qui conservent chacunes leur identité et en même temps se mélangent dans les rues.


       Le dimanche, nous prenons le bus pour descendre à Singapour, en 6h. Nous arrivons sous la pluie (tiens! ) au milieu d'un quartier populaire. Après avoir trouvé l'entrée du métro, nous prenons la direction du Marina Bay Sands, l'hôtel luxueux sans doute le plus connu de SG avec le Raffles, qui dispose de 2500 chambres réparties sur 3 tours, surmontées d'une sorte de bateau qui abrite une immense piscine à débordement, un restaurant, un bar branché,... le tout à 200m d'altitude : un truc de fou, mais qui est presque du standard dans cette ville-pays. Cette (trop) courte halte nous permet de profiter de la fameuse piscine (pas très chaude !), de l'immense galerie commerciale de luxe en contrebas, de la vue sur les supertrees illuminés (ces arbres métallique de 50m de haut recouvert de vraies plantes et fleurs) et du spectacle son, lumière et eau donné chaque soir sur la marina. 



       Le lendemain, fin de la parenthèse "jet set" (les enfants: "c'est trop bien ici, pourquoi on ne reste pas plus longtemps? "). Nous déménageons chez Mireille et Matthieu et leur petit bout de 4 mois Marius. Matthieu est un ancien collègue de Bruno, parti de Chatellerault il y a 10 ans, d'abord surfer chez Turbomeca dans les Landes puis depuis 2010, s'expatrier à Singapour, pour la même société.

       Sur leurs conseils, pendant ces 4 jours, nous visitons : 
- les alentours de la marina et en particulier le Garden by the Bay, le fameux parc aménagé avec les supertrees : l'orage menaçant ne nous permet pas de marcher sur le pont de singe qui relie les arbres, en revanche, les petits se sont éclatés à jouer dans le jeux d'eau. Nous avons été impressionnés par le nombre de galeries commerciales existant au pied des tours de bureaux autour de la marina : on peut faire des km sans mettre le nez dehors ! 


- l'aquarium SAE, dont on nous avait dit qu'il était aussi beau que celui de Monterey, en Californie (nous y avons dormi mais nous ne l'avons pas fait). Là encore, les Singapouriens ont mis le paquet pour créer une attraction extraordinaire, avec des bassins magnifiques, dont un immense qui s'admire par une paroi grande comme un écran de cinéma géant type IMax. Nous avons assisté au nourrissage des milliers de poissons par des plongeurs : c'était féerique ; on pourrait passer des heures à contempler chaque type de poisson, plus ou moins gracieux, la palme revenant aux raies manga qui volent littéralement. Il y a également des tunnels qui serpentent au millieu des requins, des raies, etc... La qualité visuelle des bassin est vraiment surprenante. L'aquarium est situé sur l'île de Sentosa, à côté de l'immense port de commerce : nous n'avons pas pu la visiter faute de temps, mais elle est dédiée aux loisirs et à l'amusement : une sorte d'immense parc ou les Singapouriens peuvent venir dépenser l'argent qu'ils n'ont pas réussi à dépenser dans les galeries commerciales ! Ça reste quand même impressionnant par la taille, l'architecture des bâtiments et des espaces publics...



- le Safari Night : c'est un zoo qui se visite la nuit, à pied et en petit train. L'obscurité permet de camoufler les clôtures électriques et les fosses et au final, on a l'impression de se balader à quelques mètres des animaux, sans grillage ni vitres interposés. C'est très sympa. Ce qui l'était moins, ce sont les trombes d'eau qui sont tombées entre 18 et 21h, annulant les spectacles extérieurs et nous limitant les visites à pied ! Les animaux qui nous ont plu : mini-cerf, chauve-souris de 30 cm, écureuil volant, okapi...

- les quartiers colonial, arabe et de Chinatown : la municipalité à réussi à conserver quelques rues et bâtiments qui se disséminent au milieu des tours modernes. Ces rues n'ont plus le charme des souks asiatiques, car à la mode singapourienne, tout est policé et aseptisé. Il n'en reste pas moins que c'est agréable de musarder entre les maisons historiques à un étage et aux façades travaillées et les magasins proposant des produits de grandes qualités (habits traditionnels, décorations,...) ; et certaines rues aux maisons rénovées, bordées de palmiers et aux boutiques attractives, donnent vraiment envie de s'arrêter pour siroter un verre en terrasse.



    Samedi, nous reprenons déjà le bus pour retourner en Malaisie.
       Un grand merci à Mireille et Matthieu pour leur accueil et un bon vent à eux pour leur nouvelle vie de parents.