lundi 8 juin 2015

Suite du trajet vers Capetown - Afrique du Sud

(du samedi 30 mai au samedi 6 juin)
         Après nos quelques jours à travers le Drakensberg, que nous avons réellement apprécié, nous avons décidé de rejoindre la région de Capetown, tout à l'ouest, en longeant la côte, ce qui nous fera rouler près de 1500 km.

        Notre première étape est Port Saint Johns, une ville côtière de l'Océan Indien, sur l'embouchure de la Mzimvubu River. En fait, notre logement s'en trouve à 5 km, et surplombe la "Second Beach", une plage au fond d'une baie formée par des collines qui tombent dans la mer. On retrouve une végétation luxuriante qui fait penser aux paysages de jungle malaisienne. Les enfants ont réussi à se baigner, malgré le froid de l'eau et les nuages peu encourageants ; les requins n'ont pas voulu d'eux cette fois-là...


       Le lendemain, départ tôt pour rejoindre Port Elisabeth... Ah non, encore raté, car une roue avant est crevée (repérée bien sûr une fois que le coffre est bien chargé !...) et il faut la changer puis la faire réparer, ce qui annulera nos efforts pour s'être levé tôt. Ceci dit, nous avons expérimenté le Midas local, c'est à dire un cabanon en tôle à la sortie de la ville avec 3-4 gars, 2 masselottes, un compresseur et une baignoire remplie d'eau de la rivière en contrebas. En 20 mn, Le pneu est réparé avec une mèche et ça nous a coûté 25 rands, soit environ 2 euros ! Et les gars ont du boulôt jusque là, ce qui n'est étonnant vu la qualité des routes, des pistes et des véhicules en général !


        Après ce faux départ, près de 600 km avalés dont une bonne moitié sous la pluie et dans une purée de poids, qui nous commence à nous faire regretter le nord du pays et son ciel bleu sans nuage, depuis notre arrivée dans le pays.
       
       A mi-chemin, nous dormons à Port Elisabeth, où nous avons failli rester bloqués à cause du portail électrique qui ne voulait plus s'ouvrir. Le boy du logement a sorti 3 rallonges et un couteau de cuisine (??), s'est mit à relier les rallonges entre elles en dénudant les fils avec les dents et en faisant des épissures, tout cela pour amener le courant au moteur du portail... Au bout de 15mn d'essai infructueux, Bruno à réussi à démonter le couvercle du moteur du portail (il n'a toujours pas compris comment, vu qu'il était verrouillé !) et, en appuyant sur le premier bouton visible, le portail s'est ouvert... Nous avons alors lâchement abandonné notre hôte avec son couteau, ses bouts de fils et son portail bloqué en position ouverte !
       A midi, pause déjeuner à Jeffrey's bay, LE spot de surf de l'Afrique du Sud. Et depuis la magnifique plage, nous avons observé... aucun surfeur ! Enfin si, un groupe d'une trentaine de dauphins qui chassaient et de temps en temps surfaient les superbes rouleaux : une vraie chance de pouvoir les admirer ainsi ! Et dans cette ville, une ambiance très américaine encore une fois, de par les immenses maisons sur la plage, le restaurant, quasi copier-coller d'un resto que nous avions fait près du lac Powell, ... c'est assez rigolo de revivre, à la fin de notre périple, des moments gardés en tête 9 mois plus tôt, à des milliers de km d'ici  ! 


         Après une nuit un peu frisquette et surtout pluvieuse, nous profitons d'une belle journée pour randonner aux alentours de la ferme où nous logeons, qui donne sur l'océan, au sein du parc Tsitsikamma, qui a été créé pour sauvegarder quelques rares hectares de forêt indigène qui n'ont pas été totalement coupés par les colons. La côte, restée donc sauvage, est très jolie, avec ses montagnes qui plongent dans la mer.



         Le jour suivant, nous poursuivons notre route vers l'ouest en commençant par visiter 2 parcs animaliers : le premier sur les singes, principalement récupérés après une période de domestication (qu'ils supportent mal après 3-4 ans) et à qui il faut ré-apprendre à vivre dans la nature ; le second sur les oiseaux, dans une immense volière crée dans un petit vallon. Les enfants ont bien aimé cette pause animalière, guidée en français pour les singes en plus ! 





        Le soir, nous faisons halte à Knysna, tristement célèbre pour les supporters du foot tricolores il y a 1 an (l'affaire du bus...). Cette petite ville semble très agréable, avec à la fois sa lagune reposante et à quelques centaines de mètres plus loin sa cote abrupte, où se nichent de superbes villas. Du coup, le lendemain matin, après avoir admiré la vue sur la lagune et la mer du haut du point de vue surplombant la ville, nous lézardons dans la petite marina sous le soleil qui chauffe doucement. Dommage de passer si rapidement...



     Après de nouvelles heures de route, nous arrivons sur Oudshoorn, plus à l'intérieur des terres, au milieu de montagnes moyennes, dont on ne se lasse pas qu'elles nous accompagnent au fil des kilomètres. Ici, c'est le territoire des autruches, qui sont élevées pour leur viande et leur cuir. Il y a 100 ans, c'était pour les plumes, que quelques colons avaient créé ces élevages : à cette époque, le poids de plume valait celui de l'or. Nous visitons un élevage, avec un guide francophone (décidément, merci les expatriés du Gabon) qui nous fait découvrir cet animal très original et finalement attachant. Nous aurons même le droit de monter sur l'une d'elle, mais pas de faire de rodéo, le sol pouvant être glissant avec la pluie de derniers jours. Là encore, Tom et Lise vont garder quelques souvenir en tête ! Pour parachever notre découverte de cet animal au long cou, nous testons le soir le pavé d'autruche au BBQ (faut être motivé car le thermomètre ne doit pas dépasser 6-7 degré), et bien c'est excellent, avec une texture de steak de bœuf et un goût se rapprochant du canard.



         Enfin, nous programmons notre dernière longue tirée jusqu'à Capetown, soit 5 à 6 heures de route. Tom réussit à nous convaincre de visiter une grotte avec de longues et blanches colonnes drapees à 6km de notre chalet, avant de partir. Malheureusement pour lui, et pour nous tous, nous crevons un pneu juste avant d'y arriver : une belle vis dans le flanc d'un pneu arrière. Du coup, changement de programme, de pneu, et retour à Oudshoorn pour faire réparer cette nouvelle roue (décidément, 2 crevaisons en 1 semaine, ça commence à devenir pénible !). Le Midas local ressemble plus à ce qu'on connaît en France, avec des outils et un atelier dignes de ce noms, et la réparation avec un patch est plus conventionnelle également que la précédente réparation. Même temps de réparation (20mn) mais facture 2 fois plus élevée : 60 rands, soit un peu moins de 4 euros, ça reste étonnamment bon marché, comparé à la France !

         Nous reprenons la route sereinement cette fois jusqu'au Cap, sous un beau ciel asur ensoleillé et toujours au milieu des si belles montagnes. La route est large, sans défaut, sans animaux sur les bas-côtés, sans marcheur le long, peu fréquentée, le trajet est agréable...


2 commentaires:

  1. Un grand merci pour toutes ces superbes photos et lecture de votre blog (ainsi que
    celui de Tom) que nous avons regardé depuis le début.C'était un vrai plaisir de vous
    accompagner dans votre tour du monde assis confortablement devant notre écran.
    Bon courage pour le quotidien qui va reprendre dès votre retour.
    Chantal et Jean Paul

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  2. Bonjour à tous les 2,
    Merci pour votre message et nous sommes ravis que vous ayez pu voyager un peu par procuration (selon moi, ça ne remplacera cependant jamais la réalité du terrain !) : j'espère qu'on vous a fourni plein d'idées pour vos futures vacances. Je viens à l'instant de connecter notre nouvelle box, je vais donc pouvoir ajouter d'ici quelques jours les quelques articles qui patientent depuis notre retour il y a 1 semaine, histoire de prolonger votre visionnage. Bisous à vous 2 et aux filles et à bientôt. Bruno.

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