lundi 23 mars 2015

Chine - mars 2015

(Du lundi 9 au dimanche 22 mars)
     Lundi matin, nous ramenons sans soucis notre camping-car, Tom laissant sans trop de regrets sa canne à pêche pour les loueurs suivants (l'idée était très compliquée quelques jours auparavant...).
Nous avons un niveau de zenitude total puisque nous entrons dans l'avion sans même savoir la durée du trajet, ni l'heure locale à Hongkong, notre longue escale avant Pékin ! Et nous réalisons, une fois installés, que nous avons 11h de vol, autant que notre premier vol pour Los Angeles... Arrivés le soir à Hongkong, nous avons pris l'option de passer la nuit dans l'aéroport, vu le prix des hôtels et l'heure matinale du départ pour Pékin le lendemain. Les parents dormiront 1 heure ou 2 non sans difficulté, tandis que les enfants, qui avaient pris de l'avance dans l'avion, passeront une nuit blanche, à jouer dans l'espace enfants (Tom en est très fier, de sa première nuit blanche ! ).


    Mardi vers midi, nous survolons enfin Beijing, qui dévoile un paysage complètement sec, les arbres sans feuilles et le sol nu. A la sortie de l'aéroport, nous comprenons que mi-mars, c'est en fait encore l'hiver ici et qu'il nous faut sortir les polaires ! Depuis 9 mois, nous avions oublié qu'il pouvait faire froid l'hiver ! Pour autant, grand soleil et ciel bleu (enfin, un peu brunâtre au loin...), le temps reste agréable.
Nous empruntons l'Airport Express puis le métro avec une grande facilité, à notre grand étonnement, et nous trouvons notre hôtel très facilement. Petite balade de reconnaissance dans le quartier de l'hôtel, repas choisi sur photos dans un restaurant sino-chinois (2 plats pas mal et 1 plat un peu trop épicé, en tout cas trop grande quantité, nous en laisserons) et dodo.

     Mercredi matin, après le réveil très matinal des enfants (5h), nous prenons le petit dèj à l'hôtel et nous croisons le chemin d'un photographe français, qui travaille depuis 10 ans avec la Chine. Il nous fait vite comprendre qu'il adore ce pays et ses habitants. Il insiste sur cette culture très différente de la nôtre, cet engouement avec lequel les chinois entreprennent les choses, leur mode de vie très occidentalisé et quasi du même niveau qu'en France, tout au moins dans les villes (et ce depuis au moins 10 ans, mais communiqué au monde volontairement très discrètement, conformément à cette culture de la discrétion...). Première approche très intéressante.
Après 1 heure de cours des enfants, départ à pied pour le Temple des Lamas. En chemin, malgré les innombrables restaurants, dont la plupart gardent leurs portes fermées à cause du froid, ce qui ne facilite pas l'identification des plats proposés, Tom jette son dévolu sur une sorte de crêpe à l'oeuf et aux sauces non identifiées et il trouve son bonheur gastronomique : il en prendra une autre au retour de la visite... Virginie teste les raviolis d'à côté, mais Lise reste sur un choix de nuggets de chez KFC (le plat de sécurité de ce tour du monde).


Le Temple des Lamas fait partie des architectures chinoises les mieux conservées de Pékin ; c'est une ancienne résidence du fils de l'empereur, transformée en lamasserie au début du XXs.


Aujourd'hui, les habitants de Pékin viennent y prier devant les nombreuses statues de Bouddha dans chacune des salles. L'une d'elle fait 18m de haut et a été sculptée dans un unique tronc d'arbre de santal.
Au retour, nous faisons un détour en métro pour gravir la colline de charbon : il s'agit d'une colline créée lors de la construction des douves de la Cité Interdite. 3 petits temples y trônent, permettant d'avoir une perspective sur la Cité Interdite en contrebas, ainsi qu'une vue panoramique de la capitale.


     Le lendemain, nous essayons de décoller pas trop tard pour aller visiter la fameuse Cité Interdite. A la sortie du métro, place Tienanmen, nous tombons dans une foule de chinois, venus visiter le monument. Il nous faudra environ 1 heure pour franchir les 3 contrôles de bagages et enfin obtenir nos billets d'entrée ! Nous sillonnons ensuite parmi quelques unes des 9999 pièces que comporte l'ancien palais-cité des empereurs de Chine, jusqu'au début du XX siècle. Les petits ont adoré se déguiser en costume d'empereur et impératrice. Lise commence à trouver pénible d'être régulièrement sollicitée pour être prise en photo. Tom trouve cela plutôt rigolo... Nous retournons à l'hôtel à pied, en passant par les petites ruelles de hutongs, ces quartiers à maisons basses datant de plusieurs décennies.



     Vendredi, départ en bus dès 7h30 en direction de la muraille de Chine, le monument qui nous a fait faire cette incursion en Chine pendant notre tour du monde. Après 2 heures de route, d'abord dans Pékin avec ses nombreux immeubles d'habitation ou de bureaux, puis dans la campagne, montrant des étendues immenses plantées d'arbres (à priori pour augmenter les quantités d'eau près de la capitale, très consommatrice...), alternant avec des usines ou bâtiments immenses, parfois abandonnés, parfois tout récents. Enfin, nous découvrons la fameuse muraille serpentant sur le sommet des montagnes nous entourant. Nous prenons l'option télésiège pour y monter et toboggan pour en redescendre, ce qui nous sépare du reste du groupe, les autres ayant peur d'avoir froid lors de la descente (il faut dire que nous avons pu photographier une cascade gelée en entrant dans la vallée...) et ayant pris le télécabine. L'heure matinale nous permet de profiter de 2 heures de balades sur cette muraille immense, débutée il y a plus de 2000 ans et achevée il y a 1 demi siècle. C'est un moment magique : nous sommes dans la carte postale ou le livre des merveilles du monde ! Avec un soleil radieux qui réchauffe les montagnes environnantes jaunies par le froid.




Pour la redescente, nous testons le toboggan allemand en inox, avec une luge à roulette : ça dure 10 mn et ça mériterait d'importer le concept en France !

     Samedi, seul objectif de la journée : acheter les billets pour Xian, la ville de l'armée de terre cuite, notre seconde visite phare de Chine. Ça peut sembler cool comme journée mais en fait pas vraiment... Virginie à lu que c'est toujours la panique pour acheter des billets de train à la gare, vu l'affluence permanente et la barrière de la langue. Du coup, nous identifions plusieurs bureaux de vente isolés, qui semblent plus accessibles. L'absence de Google en Chine nous handicape pas mal, car pas de Google = pas de blog, pas de photos partagées, pas de YouTube (pour les enfants) et surtout pas de Googlemaps ! Nous repérons donc "à l'ancienne" sur un plan en chinois les rues des bureaux de vente... et cela reste très approximatif... Heureusement pour nous, un chinois, ancien journaliste à Paris pendant 4 ans s'inquiète de nous voir déchiffrer un plan de métro et nous aide à localiser le bureau que nous recherchons, qui en fait n'existe plus. Après 1 ou 2 coups de fil, il nous envoie dans un hôtel à 30mn de marche, sensé pouvoir nous vendre des tickets, avec une seule personne qui parlerait un peu anglais... Et bien, nous avons réussi, à trouver l'hôtel, grâce aux 3 sinogrammes gribouillés sur notre plan, puis à nous faire comprendre sur notre besoin, puis, aidé d'un groom qui emmènera Bruno à 1km de l'hôtel dans une agence de vente de tickets sur un trottoir, le tout un samedi soir à 19h ! Du coup, cette expérience, assortie de nos errances dans les hutongs (anciens quartiers), nous a bien fatigué les jambes.

     Dimanche, départ pas trop tard pour aller voir les chinois faire du sport, danser ou chanter dans les jardins du Temple du Ciel. En effet, nous sillonnons entre les groupes de danseurs,  les cantatrice d'opéra, les joueurs de " tien (?)", cette sorte de gros volant de badminton qui se joue au pied, et que nous déjà avions testé dans un magasin à Papeete. Les parc est équipé de nombreux agrès qui sont pris d'assaut par les chinois, le plus souvent assez âgés, qui viennent faire des étirements, de la musculation, de la relaxation ou carrément des exercices de gym de très bon niveau (barre fixe par exemple).


Le soir, nous avons réservé un show au Théâtre Rouge : la légende du kungfu. Les petits ne connaissent pas cette discipline, et c'est un peu la surprise. Surclassés au second rang, nous en prenons plein les yeux pendant une heure et demie : les moines acteurs démontrent une puissance, une rapidité et une précision de mouvement bleufantes, assorties de démonstrations de force (règles métalliques et bâtons en bois cassés sur la tête, pointes de lances repoussées par le corps,...)

      Lundi, après les cours de rigueur (Tom vient de terminer son cahier de français et Lise son cahier de maths), nous partons vers le sud visiter un marché d'animaux (poissons, oiseaux, chiens,...). Nous trouverons bien un marché, avec quelques vendeurs de cages et d'oiseaux autour, mais il est dédié aux bijoux, objets d'art divers. Nous y voyons des pièces de collections magnifiques, avec des matières premières (pierres, bois, fruits,...) et des façonnages (et des prix) d'exception. Dommage que le poids de nos bagages soit compté...
Le soir, nous prenons le train de nuit pour Xian : nous l'avons joué " sécurité", en réservant un compartiment à 4, qui ferme (sinon, c'était à 6 et ouvert sur le wagon, ou encore les places assises, plus ou moins serrées...).

      Mardi matin, arrivée à Xian, après un bol de pâtes déshydratées (à la chinoise) et une nuit pas trop mauvaise, juste ponctuée d'à-coups (dans les rails) de temps en temps pas très agréables. A la gare, nous achetons nos tickets suivants, avec l'aide d'un rabatteur de tour opérateur puis nous trouvons le bus qui nous dépose en plein milieu de tours immenses. Avec l'aide d'un étudiant en anglais sympa, nous trouvons notre logement au 25ème étage d'une tour. La chambre n'est pas prête, alors nous engageons une partie de Uno, en même temps que les conseils de visite de Li, notre hôte. 
A midi, nous descendons manger dans un petit resto des noddles et du chicken rice, avec un accueil royal (et anglophone !) par la responsable, puis nous allons en bus visiter la pagode de la Grande Oie. Nous resterons dans le jardin autour, à flâner entre les coins de verdure et les boutiques de souvenirs (pour chinois principalement ! ). Lise et Tom font toujours sensation auprès des locaux. Puis nous rejoignons le quartier musulman, indiqué par Li. Et là, nous découvrons, à la tombée de la nuit avec les lumières, un ensemble de rues animées par les boutiques pour manger, avec préparation devant les clients, qui sont toutes plus attractives les unes que les autres : c'est simple, on a envie d'acheter de tout et on en profite pour tester : œufs de caille sur brochettes, galette de pain au sésame, tofu (bien piquant), nougat, bonbons, ... un super moment !


     Le lendemain, départ en bus pour l'armée de terre cuite, attraction phare de Xian. Les Chinois sont très fiers de cette découverte archéologique d'il y a juste 40 ans. Dans des bâtiments immenses et tout gris (les architectes chinois adorent vraiment ces structures massives en béton), nous visitons 3 fosses abritant ces fameux soldats (6000 au total) de terre cuite, grandeur réelle, destinés à protéger le tombeau de l'empereur Quin. Les quelques soldats que l'on peut approcher sont impressionnants de détails et d'expression. Lors de la découverte, ils étaient peints, mais les peintures disparaissent avec l'air, ce qui freine les Chinois à lancer d'autres excavations. Une fois de plus, cette oeuvre pharaonique montre les capacités de travail inouïe de la Chine ancienne (et sans doute actuelle).



Au retour, nous faisons une halte pour visiter les remparts de la vieille ville de Xian, hauts d'une dizaine de mètres, avec ses multiples tours de guets. Sur la partie où nous marchons, des paysages fantastiques en tissus et lumières ont été installés, et avec la nuit tombante, c'est réellement féerique. Décidément, le guide disait qu'on passe souvent trop vite à Xian, et bien nous confirmons : cette ville recèle de quoi garder les touristes certainement plusieurs jours.



      Départ matinal le jeudi matin pour attraper le métro (flambant neuf) pour aller prendre le TGV chinois (flambant neuf lui aussi et très joli, surtout la seconde version).


A cette heure là, on se rend bien compte dans le bus et dans le métro, que les chinois sont nombreux ! Pour le retour de Xian, nous avions pris des trains de jour, pour découvrir les paysages : avec le brouillard quasi-omniprésent depuis notre arrivée, nous n'avons presque rien vu !

A Pingyao, nous arrivons dans une gare TGV immense (comparée à celle de Châtellerault, avec 2 voies également), qui donne sur une 2X4 voies toute neuve d'au moins 2 km de long empruntée par... quasiment aucun véhicule ! Nous arrivons à notre hôtel, dans la vieille ville fortifiée de Pingyao, caché au fond d'une petite impasse, installé dans une ancienne demeure vieille de 400 ans et qui a conservé son ancien mobilier : ce soir, nous dormons à 4 dans le même lit ! Durant 1 jour et demi, nous allons sillonner les rues de cette ancienne ville classée à l'Unesco, à pied et, pour la plus grande joie des enfants en vélo (Lise a enfin trouvé un vélo à sa taille), en passant par la balade sur les remparts bien sûr. Nous visitons quelques temples et maisons typiques de l'époque florissante de cette ville (comme la première banque de Chine), qui était le terminus de la route de la soie. Les toits, tout en courbures et dotés de tuiles parfois colorées mais toujours très travaillées, tout comme les devantures en bois, sont splendides. L'ensemble reste extrêmement touristique, avec nombre d'échoppes aux produits très disparâtes (des antiquités aux gadgets en plastique, en passant par les boîtes laquées), et quelques tarifs très augmentés à priori uniquement parce que nous ne parlons pas la langue ! Bien que très touristique, la vieille ville ne respire pas la prospérité, si l'on se fie à l'état général des maisons d'habitation, vues par les portes de derrière ...





     Samedi matin, re-TGV pour le retour sur Beijing. Nous visitons un nouveau quartier, principalement axés sur les grands magasins, à côté des hutongs également très touristiques, où nous découvrons (enfin) les brochettes de gros vers, de scorpions, de grands mille-pattes et de mygales. Nous n'aurons pas le courage d'y goûter, contrairement à 4 étudiants français que nous rencontrons sur place. Nous nous contenterons d'une crêpe au roadsted duck, pas vraiment immanquable...


     Dimanche matin, dès 5 heures du mat, nous prenons notre dernier métro chinois pour rejoindre l'aéroport, destination Tokyo.

     Cette dizaine de jours nous aura au final emballés et vraiment donné envie de revenir, pour découvrir plus en profondeur cette immense population en cours d'évolution et qui garde ses fondements sur une très longue histoire. Tom s'y est senti en tout cas très bien (il ne voulait pas reprendre l'avion avec nous! ), et ça nous a fait tous plaisir de le voir aussi épanoui ! 

6 commentaires:

  1. Bonjour à tous les 4
    Voilà les commentaires désirés sont omniprésents .Les descriptions laissent bien imaginer la vie en Chine.
    Au moment ou j'écris je suppose que nos nouveaux "globe-trotter"en herbe sont arrivés.
    continuez à nous faire rêver c'est tellement agréable.
    bisous de nous deux
    Patrick et Martine

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  2. Ah l'orient, la Chine et ses mystères......................tout ça donne bien envie !!! Comment vous n'avez pas goûté mygales, scorpions et autres petites bestioles ? Dommage, nous aurions aimé savoir quel goût ça avait.................
    Merci encore de nous faire partager ces beaux moments. Bises à tous !
    Domi

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    1. Salut Domi,
      Pas de souci pour que tu te fasses une idée du goût des brochettes : on peut te faire expédier un assortiment, qui te permettra de te faire ton propre avis ! Passe-nous commande ...
      On vous embrasse tous les 3. Les globe-trotteurs.

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  3. à vous lire, on a l'impression d'y être et de vivre vos découvertes dans l'instant ! c'est fabuleux de vivre cette expérience. Profitez en et amusez vous bien ! Petite pensée pour Tom avec qui les poissons de la NZ n'ont pas été très coopératifs ...
    Bises Landronaises à vous 4 (Estelle & François)

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  4. Coucou, je n'avais pas pu lire les commentaires sur la Chine avant notre départ pour le Japon. La Chine, le Japon, 2 pays d'Asie avec des ressemblances pour les temples, peut-être aussi la nourriture, et pourtant en lisant ce commentaire j'ai l'impression qu'ils sont bien différents ! Bisous de Mamie Thérèse et Papy Serge.

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  5. Re-coucou, qu'ils sont beaux notre petit empereur et notre petite impératrice ! Allez Tom, nous avons hâte de lire tes commentaires sur ton blog même si tu nous les as donnés quand nous étions ensemble au Japon ! Bisous à tous les 4 de Mamie et Papy de Chaillé.

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