mercredi 27 mai 2015

De Joburg au Kruger

       Désolé pour les delais de mise à jour du blog, mais le wifi est en accès plutôt restreint depuis notre arrivée en RSA ; nous avons même eu 2 fois le cas où nous avions un accès wifi... mais pas d'électricité ! En tout cas, notre retard n'est pas lié à un manque d'inspiration, ni à une absence de chose sympa à raconter, bien au contraire !

(Du samedi 11 au jeudi 21 mai)
       Nous arrivons a Johannesburg, en Afrique du Sud après un long vol, avec escale à Doha en milieu de nuit, presque sans encombre : Tom a vomi son petit déjeuner 2 heures avant l'arrivée. Habituellement, jusqu'ici, ce sont les filles qui étaient plus sujettes au mal des transports...
       A l'arrivée, après que Tom ait englouti un hamburger comme second petit déjeuner (comme quoi, il a vite récupéré !), nous récupérons notre voiture de location et nous investissons dans un GPS, 2 fois moins cher à acheter qu'à louer pendant 1 mois (ils ne sont pas super malins chez Avis...).

      Nous rejoignons sans encombre notre premier logement et là nous testons illico la solidité de la tôle des portières de notre voiture contre le portail en acier : les voitures japonaises avec conduite à droite ne sont pas plus solides que les autres !

  Pendant nos 4 jours sur Joburg, nous allons visiter respectivement les Musées Origins et de l'Apartheid, nous faisons une petite excursion pour aller visiter la grotte où a été découvert, il y a 20 ans, Little Foot, un hominidé vivant dans la région il y a 4 à 5 millions d'années, et le dernier jour, nous nous faisons accompagner par un guide pour aller visiter Soweto, le quartier historiquement "chaud" de Joburg.

      Comme beaucoup d'entre-vous ont dû le suivre au JT, il y a eu quelques émeutes il y a quelques semaines à Joburg, faisant même quelques morts (nous, nous avons arrêté de suivre l'actualité il y a 9 mois !), ce qui a effrayé nos parents qui s'inquiètent de nous voir débarquer en pleine guerre civile... en fait, sur place, c'est déjà de l'histoire ancienne et finalement, nous comprenons vite qu'une fois de plus, nos médias français ont dû passer de bons messages alarmants, ceux qui font vendre de l'info. Notre balade dans Soweto nous a même donné des signes opposés à tout ce qu'on peut lire dans les guides : les gens croisés semblent amicaux, sont souriants, les rues traversées nous ont montré les maisons gratuites pour les plus démunis, certains maisons particulières plus sympas, ... Néanmoins, ce qui marque à Joburg (et pas seulement à Soweto), et même par la suite dans tout le Nord du pays, ce sont les clôtures défensives pour chaque propriéte, électrifiées ou en barbelé. Partout où nous avons circulé, il y avait, à presque chaque feu tricolore, des demandeurs de pièces ou des vendeurs de rue. L'idée d'une pauvreté pour une grande partie de la population se concrétise ici, plus que partout ailleurs pendant notre tour du monde.

Vendeuse sur un marché de Soweto


       Le Musée de l'Apartheid est très impressionnant et donne évidemment les pistes de compréhension de cette pauvreté d'aujourd'hui, quasi uniquement ciblée sur la population noire. Ce type de société à deux vitesses, voulu et officialisé par son gouvernement en 1948, est tout simplement impensable. Une exposition temporaire sur Nelson Mandela décrit la vie et le combat de cet homme, quasiment déifié. Le musée montre que la chute de l'Apartheid, en 1990, a été le combat de nombreuses autres personnes, qui sont restées dans l'ombre de "Madiba". Un musée riche dont le cheminement se termine par des images violentes, et qui au final ne peut pas laisser indifférent.


      Le musée Origins aborde le sujet de la naissance de l'homme en Afrique et tente de positionner l'Afrique du Sud comme l'un des berceaux de l'humanité ; d'ailleurs, le site de la grotte de Little Foot est ainsi nommé. Ces 2 visites culturelles, plus celle d'un autre musée plus ludique mais non moins sérieux, ont bien plu aux enfants qui ont pu toucher du doigt les travaux des archéologues et des anthropologues.

        Après ces visites plutôt sérieuses, nous avons filé vers le parc de Pilanesberg, à 3 heures de route de Joburg. Il s'agit d'un ancien volcan d'une vingtaine de km de diamètre, dans lequel ont été introduits les animaux d'Afrique du Sud il y a 40 ans, et qui vivent maintenant en harmonie. Nous avons démarré notre premier safari avant 7h du matin puis repris après le petit déjeuner, jusqu'à la fermeture du parc. Et là, un safari, c'est tout simplement une expérience extraordinaire. Rouler sous le soleil et le ciel bleu immaculé, à 20 à l'heure, et tomber de temps en temps sur un groupe d'éléphants ou de zèbres, ou un rhinocéros ou encore une girafe, ce n'est que du bonheur. Ou encore, se poser dans un observatoire construit sur un point d'eau et découvrir, comme au théâtre, les animaux venant se rafraîchir, les uns laissant leur place aux suivants, c'est vraiment unique. On a vraiment savouré, même si au bout d'un jour et demi, on n'a pu admirer que 2 des" big five" : le rhinocéros (blanc et noir) et l'éléphant ; le buffle est resté absent et le lion et le léopard, traditionnellement plus timides, n'ont pas montré leurs moustaches.




     Dans la foulée de ce superbe parc, nous nous dirigeons ensuite vers LA référence des parcs naturels africains : le Kruger, au nord-est du pays.
       En chemin, nous faisons une très courte halte à Pretoria, la capitale administrative, le temps de visiter l'une des plus belles maison Sud-africaine, la Melrose House, transformée en musée, après avoir appartenu à un riche commerçant d'origine anglaise, et de déambuler en voiture dans les rues désertes du centre-ville (on est dimanche matin) jusqu'au palais présidentiel, qui nous donne une belle vue sur la ville.



       Au Kruger, nous avons réservé 2 nuits dans le parc et 2 nuits en dehors ; notre objectif est de pouvoir surprendre les fameux "big five", en particulier les 3 que nous avons manqués il y a quelques jours. Le premier jour, nous entrons dans le parc vers 9h00 et nous arrivons dans notre camp vers 14h00 pour y manger et piquer une tête dans la piscine. Ensuite, après avoir identifié les endroits où des félins ont été vus aux alentours, nous repartons traquer le lion... sans succès : après avoir roulé plus de 100km, nous n'avons pas vu plus d'animaux qu'au Pilanesberg, à l'exception d'un buffle solitaire dans le lointain.
        Second jour, réveil à 5h30 pour franchir le portail du camp à 6h00, à son ouverture, afin d'optimiser les chances de voir lions et léopards, toujours plus actifs au lever et au coucher de soleil. A 10h00, nous nous arrêtons pour prendre notre petit déjeuner avec comme seule nouvelle satisfaction un troupeau de buffles vu de très près. L'après-midi ne sera pas plus productif : des antilopes en pagaille, des éléphants très souvent, des zèbres en veux-tu en voilà, mais des fauves nada...
       Troisième jour, après une nuit passée en tente (grand confort quand même), re-réveil à 5h30 pour aller sur un point d'eau prometteur repéré la veille, à 45mn du camp. En chemin, 2 voitures arrêtées nous signalent qu'elles ont vu un cheeta, se cacher dans les herbes. Nous faisons le guet et après quelques minutes, Lise aperçoit une tête qui se montre à 100m de la route. Puis 2 autres têtes. Puis les félins se mettent à marcher et l'un de 2 va passer à 20m de nous : une vraie parade de ce félin terriblement élégant. Ça y est, nous avons été récompensés de nos levers matinaux !
        Une heure plus tard, un autre groupe de voitures stationnées devant un étang où se mêlent crocodiles, hippos, éléphants, buffles, impalas... nous indiquent des lions de l'autre côté de l'étang, cachés par un talus au pied d'un arbre, où attendent une dizaine de vautours. En effet, avec les jumelles nous pouvons distinguer 2 lionnes qui se cachent puis se découvrent ; dommage elles sont un peu loin, mais les enfants peuvent cocher "lions" dans leur check-list.
        Dans l'après-midi enfin, nous croisons la route d'un couple de lions, couchés à quelques mètres de la route : Monsieur était très fatigué et n'a pas daigné lever la tête pour se faire prendre en photo, mais Madame a posé devant les nombreux objectifs.              Nous tenons notre quatrième big five !
Nous quittons le parc par une sortie au Sud a l'heure de fermeture avec un contrat presque rempli. Dommage pour le léopard, mais c'est un animal très difficile à repérer et des compatriotes croisés la veille de notre arrivée n'ont pas eu la chance de voir de fauves, alors ne boudons pas notre bonheur...







        Au final, nous repartons du parc avec plein d'images et plein d'animaux en tête. Comparé au Pilanesberg, le Kruger impose beaucoup de voiture (550km en 3 jours) et ne propose que très peu de points d'observation où l'on peut descendre de voiture et observer les animaux se succéder à se rafraîchir. Le Pilanesberg nous est apparu plus intimiste, moins fatigant, moins stressant pour rallier les camps ou les sorties de parc, et au final plus" efficace" pour voir les animaux.

5 commentaires:

  1. J'en connais une (Virginie) qui a dû se régaler au milieu de toute cette multitude d'animaux sauvages. De plus à travers vos photos, on a l'impression qu'on pourrait les toucher tellement ils paraissent proches et paisibles !
    Encore une fois super reportage à lire....
    Famille de Chaillé

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  2. Nous sommes frustrés, car nous avons trouvé "Début de descente vers le sud"
    "(Du vendredi 22 au vendredi 29)" dans les posts, mais pas dans le blog ?
    Où est-il passé ?
    Famille de Chaillé

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  3. Coucou, je relis votre blog avec beaucoup d'attention. Bien, la transition entre le musée de l'Apartheid et la cohabitation des animaux dits "sauvages". L'expérience du safari va sûrement vous rester un formidable souvenir à tous les quatre. Bisous, Mamie

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  4. jacques perochon2 juin 2015 à 13:19

    est ce que Tom pourrait rapporter un petit baobab pour qu'on le plante au rond point de Bouril?

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    1. Bonjour Jaques,
      On va regarder si on peut en trouver. Mais on a un plan B : Tom et Lise ont ramené des graines de séquoias géants depuis la Californie. On pensait les mettre rue des Rétinieres (sans en parler aux Bâtiments de France) ou rue des Tilleuls, mais rond point de Bouril, ça peut être sympa aussi... Ciao !

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