(Dimanche 28 au samedi
3)
Nous quittons
l’Ile de Chiloé sous un ciel couvert. Nous faisons l’escale du midi à Puerto
Varas, une ville touristique sur le lac de Llanquihue, que nous avions quitté
quelques jours auparavant. Il y règne une vraie influence germanique, qui se
voit au travers des noms de rue ou de magasin, de l’architecture des maisons et
même de la nourriture : les enfants ont englouti un sandwich avec une
grosse saucisse grillée !
Nous arrivons le
soir à Valdivia, plus au nord au milieu des forêts et des basses montagnes.
L’ambiance de cette ville fleure bon les vacances (les grandes vacances d’été
viennent de démarrer au Chili), avec sa promenade fréquentée le long du rio Calle Calle,
ses pédalos, ses lions de mer, ses parcs, son marché aux poissons avec les lions de mers qui dévorent tous les restes...
Le lendemain, nous prenons le
bateau pour aller visiter la citadelle de Corral : elle a été l’un des
derniers bastions de la couronne espagnole contre l’indépendance du Chili. Pour
imager cet épisode de l’histoire chilienne, nous assistons à une représentation
de la prise de la citadelle, par de jeunes chiliens avec costumes d’époque.
Le jour suivant,
nous roulons vers Pucon, nous prenons des seaux d’eau sur la tête et nous ne
pouvons apprécier les paysages de lacs et de montagnes. Nous testons le long de
la route des piscines d’eau chaudes naturelles extérieures, dans un crachin
anglais : c’est plutôt sympa : la preuve, les enfants ne veulent
pas en partir ! Nous arrivons tard dans la soirée à Pucon.
L’objectif de
notre passage à Pucon était la montée sur le volcan Villarica, qui présente un cratère actif ; raté, les
enfants n’étaient pas assez âgés. Nous nous rabattons alors sur une randonnée
dans un des nombreux parcs nationaux présents dans la région : nous sommes
allés au parc mais nous avons pique-niqué dans la voiture et au final, le froid
et la pluie nous ont fait renoncer à cette randonnée. 2 jours de suite que ça
ne se met pas bien nos affaires ! Nous en venons même à visiter un magasin
de bricolage, c’est dire notre effondrement !
Comme consolation,
c’est le 31 décembre et nous avons imaginé un bon petit restaurant le soir.
Mais nous n’avions pas imaginé qu’il fallait réserver et tous les bons plans du
Routard sont bondés. Nous parcourons donc quelques rues de Pucon, sous la
pluie, voire sous le déluge. Un restaurant accepte de nous installer une table
supplémentaire, devant la cheminée (qui est la bienvenue, vu notre état
humide). Nous testons notre première parillada sud-américaine, un ensemble de
viandes cuites à point et excellentes, le tout arrosé d’un Pisco Sour et d’un
bon vin chilien.
La fameuse parillada chilienne... |
Nous ratons le feu d’artifice du 1er de l’an, tiré
sur le lac, les enfants étant couchés, morts de fatigue.
Début d’année sous
le soleil et le ciel bleu immaculé, sauf les quelques nuages accrochés aux
volcans autour de Pucon (c'est rageant, notre rand c'était hier !). Nous sommes obligés un peu à regrêt de quitter
rapidement Pucon et son ambiance de village-vacances car nous avons des
kilomètres à parcourir jusqu’à Concepcion, où nous avons prévu de visiter une
ancienne mine de charbon (à Lota, précisément). Et là encore, après quelques
errances sur les routes (par exemple, à la fin d’une piste, nous prenons une 2x2 voie en
travaux à l’envers ! nous n’avions pas le choix en fait…), pas de chance,
la mine vient de fermer. Réouverture le lendemain à 9h30. Nous rejoignons donc
Concepcion, une ville complètement morte en ce premier jour de l’année :
aucun magasin d’ouvert (sauf une petite superette) et personne dans les
rues ! Heureusement, il nous reste de la viande à finir de notre parillada
de la veille.
Le lendemain, nous
retournons à la mine. Les enfants découvrent le travail des mineurs (qui
commencent à descendre dans la mine dès 8 ans). Nous passons 1 heure dans les
tunnels, certains nous obligeant à nous plier en 2 pour avancer. Dommage, la
visite, faite par un ancien mineur passionné par son travail, est en espagnol
et nous ne comprenons quasiment rien des nombreux détails qu’il semble évoquer.
Tom qui trouvait, avant de descendre sous terre, qu’être mineur c’était un
métier génial, a finalement changé d’avis et trouve qu’1 heure de visite, c’est
bien comme bien çà !
Une équipe de mineurs ... bien jeunes ! |
A midi nous
repartons pour avaler 550 km jusqu’à Isla Negra, au sud de Valparaiso, pour
visiter l’une des maisons de Pablo Neruda, célèbre poête et homme politique
chilien (prix Nobel et ancien ambassadeur du Chili en France). Goggle maps
annonçait 10 heures de route et bien… on les a faites sans problème, après les
erreurs d’aiguillage dans la journée (nous n’avons qu’une carte grossière et il
faut vraiment que les Chiliens travaillent leur signalisation routière !) et les bouchons sur les derniers kilomètres, sur la route qui longe la
côte : les chiliens sont de sortie le vendredi soir et c’est un peu le WE
du 15 août chilien… .
Nous arrivons à l’hôtel à 22h30, soit 30mn après sa
fermeture théorique. Notre hôte nous explique qu’elle n’a plus la chambre de 4
personnes réservée mais qu’il lui en reste une de 3 personnes. Nous n’avons pas
le temps de descendre les bagages que Tom s’est endormi sur le tapis de la
chambre (il appelle ça dormir à la belle étoile ; mais il nous rejoindra pendant
la nuit dans notre lit : il avait trop froid !).
Le lendemain, nous
visitons la maison de Neruda. La grosse demi-heure de queue avant d’accéder à
la demeure en valait vraiment la peine. La maison, située face à la mer est de
toute beauté, intérieur et extérieur et regorge d’objets chinés et accumulés
pendant toute une vie visiblement riche en rencontre. C’est simple, c’est
chaleureux, c’est ambiance « bateau et train », c’est magnifique ! (mais c'est seulement pour nous, car les photos à l'intérieur de la maison sont interdites). On ne connaissait pas le personnage, mais à parcourir sa maison et à écouter
les anecdotes sur les objets et les recoins de la maison, on aime déjà Neruda,
sans l’avoir rencontré ni lu une partie de son œuvre : mais promis, l’une
de nos prochaines lecture sera signée Neruda.
Nerouda adorait jouer au barman pour ses amis |
Il adorait également la mer, sans jamais y voguer : il la contemple encore de sa maison d'Isla Negra... |
A peine sorti de
la visite, nous retombons dans les bouchons, ce qui n’est pas une bonne
nouvelle car nous avons rendez-vous pour rendre la voiture :
souvenez-vous, nous avons loué la voiture à Puerto Montt à une loueur local,
qui envoie quelqu’un récupérer la voiture. Bon courage à lui pour la redescendre
(environ 1000km !). Nous échappons aux bouchons pour partir un peu à
l’instinct, sur des routes que nous n’avons pas sur le plan. L’expérience de la
veille nous fait demander notre chemin très vite et au final, nous arrivons à
l’hôtel, et donc à notre rendez-vous, avec 5 mn d’avance. Ouf !
Elle a l'air "goutue" cette "parillada chilienne", ça change du foie gras et du chapon pour un réveillon. C'est tout le charme du voyage, changer ses habitudes culinaires et voir les choses sous le ciel du pays visité.
RépondreSupprimerFamille de Chaillé
ça pas l'air "gras" la parillada chilienne, un bon plat d'hivers ça, et le rouge chilien est-il bon ? On aime bien le bar avec l'affiche "Au Bon Matelot", en tout cas la philosophie de terrien avec vue sur la mer convient très bien à Cécile. Alors ce bain de verdure, ça vous fait du bien ? bonne baignade !! Grosses Bises à tous les 4. Cécile & Fred
RépondreSupprimerVivement les prochaines nouvelles de vos aventures !!
RépondreSupprimervous êtes où les lascars ???
Salut Fred et Cécile,
SupprimerOn vient d'arriver à Tahiti alors vous énervez pas, ça va venir les nouvelles... au rythme polynésien !!
On vous embrasse.
Coucou,
RépondreSupprimerJ'ai bien pris le temps de lire ce dernier commentaire :
- la partie sur Pablo Néruda m'a fait penser à notre bon vendéen Georges Clémenceau (politicien, écrivain, voyageur, collectionneur, aimant l'art et la mer),
- la partie sur la course contre la montre la semaine du Nouvel An, dénote que vous étiez vraiment vacances, oubliant toutes ces contraintes de réservations. Mais vous vous en êtes quand même bien sortis.Heureusement ça été plus tranquille après.
Bisous, Maman et Papa
Bonjour à tous les 4
RépondreSupprimerEt le "chili con carné " avec les bons haricots rouges n'a pas été de circontance? et puis le quinoa doit trôner sur toutes les tables sans doute. je me souviens d'une année à Chaniers ou j'avais fait des recherches culinaires sur tous les pays d'Amérique du sud; c'était en effet un bon travail que les enfants avaient apprécié.Et encore plus la confiture de lait avec des gâteaux à base de patates douces c 'etait génial :souvenirs souvenirs... Surtout n'oubliez pas de prendre des notes car la mémoire peut faire défaut et nous serions contrariés de ne plus pouvoir en profiter
Gros bisous de nous deux
Patrick et Martine
Bonjour Patrick et Martine,
SupprimerDans la gastronomie, le Chili con carne est un faux-ami : c'est un plat mexicain donc on n'en voit pas au Chili !
Remarquez que nous n'en avons pas vu non plus au Mexique....
En revanche, ce que tu appelles confiture de lait doit être leur caramel à base de lait concentré qu'ils adorent et qu'ils mettent à peu près partout ! Ca finit par être un peu écoeurant...